Le Psaume 82 traite un sujet sérieux que personne ne doit négliger : c'est la question des conducteurs ; il s'adresse spécialement aux frères qui prennent la conduite dans les Eglises.
Quand Jésus était sur terre, il a rencontré de graves problèmes avec les spécialistes des Ecritures de l'époque : les anciens du peuple, les scribes, les pharisiens, les sadducéens, les sacrificateurs. Il a même dû s'adresser à tous ces conducteurs avec une grande sévérité : « Malheur à vous » (Mat. 23:13-36).
« J'avais dit: Vous êtes des dieux. Vous êtes tous des fils du Très-Haut » (v. 6). Les juges établis sur le peuple de Dieu ne sont pas devenus Dieu, évidemment, mais ils exerçaient le jugement de Dieu sur le peuple ; ils représentaient Dieu. C’est pourquoi Dieu se réfère à eux comme à des dieux. De nos jours, les bergers dans les Eglises exercent une responsabilité difficile dont ils ne doivent tirer ni gloire, ni fierté (cf. Mat. 23). La conduite n'est pas une position de supériorité, c’est une fonction de serviteur. Les conducteurs marchent sur les traces du Seigneur qui s'est fait le serviteur de tous. Certes, ils ont une autorité, mais celle-ci n'est pas la leur. Ils ne peuvent agir à leur guise, car ils représentent Dieu. Moïse et les deux fils aînés d'Aaron n'ont pas représenté l'Eternel selon ses voies. Les conséquences ont été tragiques. Tous ceux qui assument cette conduite doivent connaître le Dieu vivant d’une manière personnelle et vivante, pour le représenter correctement. Ne nous croyons pas compétents et efficaces ; l'autorité que nous pouvons avoir à exercer n'est pas la nôtre, elle appartient au Saint-Esprit. Conduisons-nous dans les Eglises avec crainte et tremblement. Ayons la crainte de Dieu.