Mardi 04 mars

Lecture: Proverbes 30

La nourriture solide : le blé et l’orge

Dans l’Ancien Testament, Dieu avait prescrit une nourriture spéciale aux sacrificateurs, préparée à partir de fine fleur de farine. Ils devaient en offrir une part au Seigneur, mais la plus grande partie était pour eux-mêmes. Il est tout aussi important pour nous de nous nourrir de la fine humanité du Seigneur aujourd’hui. Certains frères et sœurs m’ont demandé comment il était possible d’expérimenter si peu de transformation, même si on est dans la vie de l’Eglise depuis passablement de temps. Pour répondre à cette question, il faut se demander comment nous sommes transformés. C’est en nous nourrissant de l’humanité du Seigneur. Le fruit de l’Esprit, toutes les vertus du Seigneur, comme la pureté, la sainteté, une vie sans levain, sont le résultat de la nourriture spirituelle. Ainsi, si nous négligeons de nous nourrir du Seigneur, même après plusieurs années, notre transformation sera limitée. Il est important d’avoir le désir d’être transformé. Je ne veux pas rester comme je suis, je veux plutôt être rendu semblable à l’image de Jésus, « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Eph. 4 :13).

Comment pourrons-nous recevoir l’héritage de Dieu, si nous vi-vons encore dans la chair et en nous-mêmes, sans maîtrise et sans objectivité devant le Seigneur ? Pour parvenir véritablement à maturité, il nous faut nous réjouir du Seigneur comme cette fine fleur de farine, exempte de levain. C’est ainsi seulement que nous pourrons être délivrés nous-mêmes de tout levain dans notre être. Cela aura évidemment un effet sur notre vie pratique de tous les jours : sur notre couple et notre famille, ainsi que sur la vie de l’Eglise. C’est là que le Seigneur a beaucoup d’occasions d’exposer nos manques, et nous devrions réagir en le prenant d’autant plus consciemment et plus intensivement dans son humanité. Tout dépend du fait d’avoir faim de lui, de vouloir être changés, même transformés.

Le Seigneur a dit : « Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie » (Jean 6 :63). Pour être délivrés de toute la mort que nous découvrons encore dans notre être, nous n’avons pas d’autre choix que de manger le Seigneur en tant que pain de vie dans sa Parole. Et si nous ne sommes ni disposés, ni aptes à souffrir dans la vie de l’Eglise, il n’y a qu’un seul remède : se nourrir du Seigneur comme ce grain de blé qui tombe en terre et qui meurt. Pendant toute sa vie terrestre, il a dû beaucoup souffrir, et nous devons souffrir nous aussi, jusqu’à ce que nous devenions des héritiers adultes : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Rom. 8 :17). Mais il n’est pas nécessaire de souffrir en serrant les dents, car la nourriture spirituelle nous rend disposés et aptes à souffrir avec Christ. N’en restons pas au lait, mais aspirions à la nourriture solide (Héb. 5 :12-14) ! Par elle, nous parviendrons aussi au but.