Les croyants auxquels l'Epître aux Hébreux a été écrite souffraient beaucoup à cause de leur foi. Ils étaient méprisés, persécutés et avaient une vie pénible. Ils ont certainement dû prier : « Seigneur, jusques à quand ? » Chaque souffrance nous paraît durer trop longtemps. Nous prions alors : « Seigneur, tu es Dieu. Puisque Tu es vraiment Dieu, alors éloigne cette souffrance de moi ! » Le Seigneur sait combien de temps nous devons souffrir pour gagner plus de lui et progresser dans la foi.
L'auteur de l'Epître aux Hébreux encourage les croyants à poursuivre avec endurance la course qui nous a été assignée : « Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez pas, l'âme découragée. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend : Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils » (Héb. 12:2-6).
Souvent, nous ne sommes pas conscients de nos fautes et ne comprenons pas pour quelle raison nous devrions être punis. Toutefois, nous ne sommes pas parfaits, mais au contraire remplis de fautes et de faiblesses. Nous avons besoin de la discipline du Seigneur. Même si nous ne reconnaissons aucune faute, la discipline du Père ne sera jamais injustifiée. Elle survient par amour afin qu'au travers d'elle, nous soyons perfectionnés. Souvent, nous nous révoltons face aux souffrances : « Je n'ai quand même pas mérité cela ! », mais le psalmiste était conscient d'avoir fréquemment, dans sa vie, donné à Dieu une raison de se mettre en colère. C'est pourquoi il a prié : « Seigneur, ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur !»
Plus loin dans l'Epître aux Hébreux, nous lisons : « Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté » (Héb. 12:6-10).