Dans la maison du Seigneur, il y a beaucoup d’occasions de gagner le Seigneur. Et dans la vie de couple et dans la vie de famille : ne soyez pas si vite vexés, apprenez à vous tourner vers le Seigneur et à lui dire : « Seigneur, je te prends comme ma vie. J’ai besoin de ton humanité, je désire gagner ton humanité. » C’est si salutaire et si sain ; sinon nous vieillirons bien vite avec tous nos problèmes et nos soucis. Le Seigneur a dit : « Ne vous inquiétez de rien… » (Phil. 4:6). Mais comment y parviendras-tu ? En prenant l’humanité du Seigneur. C’est un bon échange : il prend tes soucis et tu prends son humanité en toi, en te réjouissant de lui. Le Seigneur a dit : « Celui qui me mange vivra par moi » (Jean 6:57).
Frères et sœurs, chaque fois que je romps le pain et que je le mange, qui spirituellement parlant est sans levain, qui est fait de fine fleur de farine mélangée à de l’huile (Lév. 2), j’y vois la merveilleuse humanité du Seigneur, et c’est d’elle que je désire être approvisionné. Le Seigneur dit dans Jean 6:55 : « Ma chair est vraiment une nourriture… », ce qui veut dire que son humanité est sans péché, sans levain, mais salée et donc incorruptible. Rien ne peut corrompre son humanité. Mon humanité, en revanche, est si fragile et faible. Le matin, je suis peut-être de bonne humeur, mais une heure plus tard, cela change ; et plus tard encore, au travail, je perds patience. Mon humanité ne tient pas longtemps, mais notre Seigneur est ferme et incorruptible, comme le bois d’acacia.
Notre humanité est inapte, mais nous avons une nourriture que nous prenons par la foi : « Seigneur, lorsque je me nourris de ta Parole, je veux aussi vivre par toi. Tu dois me remplacer par ta pure humanité », une humanité qui est capable de vaincre en toutes choses et qui a englouti la mort. Je désire posséder une telle humanité, pour l’édification de l’Eglise dans l’unité et pour la collaboration dans le service. Sinon nous nous disputerons. Si cette humanité nous fait défaut, nous ne pourrons pas être un entre nous. Notre humanité déchue est orgueilleuse ; chacun désire être quelque chose, atteindre une certaine position dans l’Eglise, chacun cherche la reconnaissance et se vexe facilement lorsqu’il ne la trouve pas. Mais l’humanité du Seigneur est tout autre. Il était toujours prêt à s’humilier. Il a appris l’obéissance, mais nous, nous sommes désobéissants. Le Seigneur était toujours vainqueur, mais nous, nous échouons souvent. Alors pourquoi ne nous nourrissons-nous pas du Seigneur ? N’essayez pas de vous améliorer vous-mêmes, mais mangez le pain de vie. Dites-lui : « Seigneur, je suis incorrigible, j’arrête d’essayer d’améliorer mon moi !» Cela ne signifie pas que je veuille continuer de vivre comme toujours. Au contraire, je désire prendre Christ comme ma vie et lui dire : « Seigneur, il faut que tu me remplaces, je désire te prendre comme le pain de vie, je désire vivre chaque jour un peu plus par toi. » Saisissons donc chaque occasion de gagner le Seigneur. De cette façon, l’Epouse se préparera, elle sera vêtue de fin lin et Christ deviendra de plus en plus notre justice. Car nous ne voulons pas de notre propre justice, celle qui vient de la loi. Nous recherchons celle qui vient de la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi (Phil. 3:9). Le Seigneur lui-même désire être notre justice. C’est si merveilleux ; cela nous libère de beaucoup d’exigences et de la pression de devoir nous améliorer nous-mêmes.