Pour que le Seigneur puisse bâtir sa maison aujourd'hui, nous avons besoin du bois d'acacia. Tous les problèmes qui surgissent dans l'Eglise viennent de notre nature déchue. Nous pouvons bien prétendre nous tenir sur le terrain de l'unité, ou le terrain de la localité ; mais le Seigneur ne s'intéresse pas qu’au terrain – ce qui compte pour lui, c'est ce que nous bâtissons dessus avec les bons matériaux. C'était aussi le cas de Paul : « Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus… » : c'est lui qui avait posé le fondement à Corinthe. « … Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus » (1 Cor. 3:10) : cela signifie que tous ne bâtissent pas de la bonne manière. Nous ne pouvons pas bâtir comme nous le voulons. Il nous faut bâtir selon la Parole et par l'Esprit. L’Esprit bâtit exactement d'après la vérité dans la Parole de Dieu.
Ce que Moïse a écrit autrefois nous concerne ; l'Epître aux Hébreux le confirme une fois de plus. Personne ne peut dire que cela n'a rien à voir avec nous. Si nous mettons de côté ce que Moïse a écrit et pensons que nous n'en avons pas besoin, ce n'est pas étonnant que n'ayons qu’un chaos à la fin. Chacun fait ce qu'il veut, chacun interprète la Bible comme il l'entend. Peut-être que quelqu’un se demande pourquoi Paul dit : « Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun » (1 Cor. 3:12-13). Le bois qu'il mentionne dans ce passage n'est pas le bois d’acacia ; c'est celui qui représente notre humanité déchue que le Seigneur ne peut pas utiliser : « Toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur tombe » (Esaïe 40:6-8). La gloire des hommes est comme la fleur des champs ; aujourd'hui elle paraît belle, mais demain elle est déjà flétrie, réduite à néant, morte et oubliée. Pour bâtir son véritable tabernacle, le Seigneur utilise un bois spécial : son humanité.
Comment bâtissons-nous aujourd'hui et où trouvons-nous ce bois d'acacia ? Si nous n'apprenons pas à expérimenter chaque jour l'offrande de fleur de farine, où irons-nous chercher ce matériau ? Nous avons besoin de l'humanité du Seigneur, de cette farine si fine, mélangée à l'huile, sans levain, pure, sans mort. Plus nous expérimentons l'humanité du Seigneur, plus elle remplace la nôtre. Alors nous pouvons dire comme Paul : « Ce n'est pas moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi ! » Notre vie quotidienne sera ainsi de plus en plus transformée par Christ. C'est de cette manière que nous pouvons gagner l'humanité du Seigneur.
Revenons à notre service de sacrificateurs. En l'exerçant, nous deviendrons des experts en ce qui concerne l'expérience des offrandes et leur préparation. C'est pourquoi il est si important que nous célébrions la fête des pains sans levain. La Table du Seigneur n'est en aucun cas un rituel pour nous, mais une fête, une grande réjouissance. Si nous célébrons toutes ces fêtes, nous avons un chemin merveilleux pour gagner Christ. C'est ce que Dieu a ordonné.