Dans Esaïe, après avoir prononcé son jugement sur son propre peuple, Dieu traite les nations qui entouraient Israël et qui ont essayé sans relâche de détruire et d’engloutir Jérusalem, de dérober aux enfants d’Israël l’héritage que Dieu leur avait donné (cf. Jér. 12:14-17). Chaque fois que le peuple d’Israël n’était pas en ordre dans sa relation avec Dieu, ils ont subi leurs attaques. Mais quand il lui était fidèle et gardait ses commandements, personne ne pouvait toucher à Jérusalem. Qui peut détruire la maison de Dieu, s’il la défend ? C’est impossible. Cependant, dès que le peuple tournait le dos à ses commandements, Dieu utilisait leurs méchants voisins pour leur susciter du trouble. A la fin, seul un reste suivait le chemin du Seigneur.
Nous avons en nous le Saint-Esprit, la vie, le Seigneur lui-même ; nous sommes nés de nouveau et nous avons reçu ce merveilleux Esprit de force, d’amour et de sagesse. Christ, notre héritage, est l’espérance de la gloire en nous. Mais nous sommes environnés du monde.
Qu’est-ce que le monde ? Les belles voitures ? L’argent ? Notre travail ? C’est ce que nous pensons. L’homme religieux pense pouvoir fuir le monde en se réfugiant dans un endroit désert ou derrière les portes d’un couvent ; il pense qu’alors il n’aime plus le monde. C’est une grande erreur ! Quand Jean parle du monde, il mentionne la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie (1 Jean 2:15-16), c’est-à-dire la vie de notre âme : voilà quelles sont ces « nations » qui en veulent à notre héritage. Si nous donnons de la place à ces choses, elles détruisent notre héritage.
Si nous comprenons ce principe, ce sera déjà une bonne base. Notre merveilleux Christ est tout ce dont nous avons besoin dans la vie de l’Eglise, et Paul dit dans 1 Timothée : « C’est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement » (1 Tim. 6:6). Les êtres humains sont cupides ; ils veulent posséder toujours plus, non seulement dans les possessions matérielles, mais aussi en ce qui concerne les gains pour l’âme : l’autorité, la reconnaissance, l’honneur et la louange. C’était, en leur temps, le problème des scribes, des pharisiens et des anciens, qui recherchaient la considération et l’honneur des hommes. Une telle attente est dangereuse et devient une addiction sans que nous nous en rendions compte : si je ne suis pas reconnu dans le monde, alors que je le sois au moins dans l’Eglise…
Comme le peuple d’Israël était environné de nations, nous le sommes par notre chair déchue. Croyez-vous qu’on ne trouve de l’hypocrisie que dans le monde ? Ce vice est tout aussi présent parmi les chrétiens. Dieu jugera de telles choses. Paul écrit : « Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète » (2 Cor. 10:6). Dieu ne pourra pas juger la rébellion et la désobéissance dans le monde, s’il ne traite pas d’abord notre rébellion. C’est pourquoi il faut que le jugement commence par la maison de Dieu. Aujourd’hui, le jugement sert à notre guérison ; seul le jugement de Dieu peut produire cela.