« Il élève une bannière pour les peuples lointains, et il en siffle un des extrémités de la terre : et voici, il arrive avec promptitude et légèreté » (v. 26). Ce qu’Esaïe a prophétisé ici à propos de l’Assyrie se réfère en même temps au grand jour encore à venir de la colère de Dieu. « Nul n'est fatigué, nul ne chancelle de lassitude, personne ne sommeille, ni ne dort ; aucun n'a la ceinture de ses reins détachée, ni la courroie de ses souliers rompue. » (v. 27). Dieu a déjà accompli sa parole envers le peuple d’Israël à plusieurs reprises : par les Assyriens et les Babyloniens, puis par la venue du général romain Titus en l’an 70, dont les destructions en Israël et à Jérusalem étaient sans équivalent. Le pays entier a été détruit et d’innombrables Juifs tués. Le récit de Flavius Josèphe rapporte qu’il n’y avait plus d’espace disponible à Jérusalem pour y installer une croix supplémentaire… Les meilleurs jeunes gens ont été déportés à Rome et tous les survivants ont été vendus comme esclaves. Israël a été effacé de la carte.
« Ses flèches sont aiguës, et tous ses arcs tendus ; les sabots de ses chevaux ressemblent à des cailloux, et les roues de ses chars à un tourbillon. Son rugissement est comme celui d'une lionne ; il rugit comme des lionceaux, il gronde, et saisit la proie, il l'emporte, et personne ne vient à son secours. En ce jour, il y aura près de lui un mugissement, comme celui d'une tempête sur la mer ; en regardant la terre, on ne verra que ténèbres, avec des alternatives d'angoisse et d'espérance ; au ciel, l'obscurité régnera » (v. 28-30). La fin du chapitre 5 est terrible. Elle nous donne un aperçu du grand jour de la colère de Dieu.