Dimanche 26 juillet

Lecture: Genèse 29; 1 Timothée 3

La vision de la sainteté et de la gloire de Dieu

Nous voyons au chapitre 6 qu’Esaïe n’était certes pas parfait, mais que son cœur était droit. C’est pourquoi il a manifesté une telle réaction quand il a vu la sainteté et la gloire de Dieu : « Malheur à moi, je suis perdu ! » (Es. 6:5). A cet instant, il a pris conscience de son propre état intérieur. Probablement qu’il ne l’avait pas vu auparavant avec la même lumière. Il avait surtout vu que le peuple était déchu et se trouvait dans une condition terrible. Durant les cinq premiers chapitres, c’est surtout Dieu qui parle, expose et juge. Jusqu’à ce point, Esaïe n’avait pas encore une vue claire de son propre état intérieur.

Plus nous croissons dans la vie, plus nous prenons conscience avec acuité du fait que nous ne connaissons pas si bien notre propre cœur. Cela nous pousse à prier : « Seigneur, sauve-nous ! » En effet, il « peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Héb. 7:25). Mais ce salut ne se produit pas tout entier d’un instant à l’autre. Nos maladies ne peuvent pas être toutes guéries d’un seul coup. Nous devons prier : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité ! » (Ps. 139:23-24).

Cette « mauvaise voie » est bien sûr encore en nous ; la conjonction « si » se réfère à ce dont nous ne sommes pas conscients : les péchés cachés et nos maladies. Dans le Psaume 19, le psalmiste prie : « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées » (Ps. 19:13, Darby). Jacques et Jean pensaient être zélés pour Dieu lorsqu’ils ont dit à Jésus : « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? » Mais que leur a répondu le Seigneur ? « Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés » (Luc 9 :54-55). Ce n’est pourtant pas avec une mauvaise intention que les deux disciples ont dit cela. Mais souvent, nous ne savons pas ce qui nous anime, nous ne sommes pas capables de discerner ce qui est caché en nous. C’est seulement avec la croissance que nous apprenons avant tout à nous craindre nous-mêmes plutôt que les autres. Dieu a dû donner une telle révélation à Esaïe avant de pouvoir l’envoyer pour une œuvre spécifique. C’est seulement après avoir admis sa propre condition intérieure qu’Esaïe était prêt à recevoir l’appel de Dieu.