La stabilité de la vie de l'Eglise dépendra de la mesure dans laquelle son autorité est réelle pour nous. Si nous ne le laissons pas régner sur nous, si chacun peut faire ce qu'il veut dans la maison du Seigneur, alors nous n'avons pas une vie d'Eglise solide. Par conséquent, il faudra instaurer une certaine organisation et surveiller que chacun ne pratique pas ce qu'il veut. Cela ne serait cependant pas l’autorité de Dieu, mais celle des hommes. Nous devons tous fléchir les genoux devant le Seigneur, revenir sous son autorité. Si malgré tout, certains frères et sœurs dans la maison de Dieu ne respectent pas son autorité et font des choses qui souillent l'Eglise, alors les frères responsables dans l'Eglise doivent intervenir, afin que le levain ne se répande pas et que l'Eglise ne soit pas souillée. L'Eglise ne doit pas tolérer le péché, l'injustice et la division (qui selon Galates 5 est aussi grave que la magie, l'impureté et l'idolâtrie), mais c'est l'autorité du Seigneur qui doit être exercée.
D’autre part, l'Eglise est la famille, la demeure de Dieu. Notre vie de l'Eglise a aussi besoin de cet aspect, afin que personne n'ait peur, mais que tous vivent dans la paix, le repos et la joie et prennent soin les uns des autres. A Sion règne beaucoup de joie, parce que le Seigneur est présent. Ces deux aspects, quoique très différents, se concilient facilement. Par exemple, dans une famille où les enfants apprennent à être obéissants, règnent la paix et la joie. Si les enfants se disputent et désobéissent à leurs parents, il n'y a pas de joie dans la famille et ce sont les querelles qui dominent. L’autorité de Dieu et la famille de Dieu sont des aspects de la vie de l'Eglise qui se complètent.
Si nous n'avons jamais appris à venir sous l’autorité de Dieu, mais que chacun exprime librement des critiques sur ce qui ne lui plaît pas dans la vie de l'Eglise, alors la famille de Dieu ne pourra pas être exprimée non plus.