Le sang du Seigneur est très précieux, car il nous purifie de tous les péchés que nous avons commis. Il ne peut toutefois traiter la racine, c’est-à-dire la nature du péché dans notre chair. La purification des péchés par le sang du Seigneur ne suffit pas. Il faut encore traiter la racine du péché dans la chair. Paul a décrit son expérience dans Romains 7 : « Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi » (Rom. 7 :18-20). L’œuvre de Dieu est complète. Il veut non seulement nous purifier de tout péché, mais il veut surtout traiter la chair qui pèche, la nature du péché dans notre chair.
Pour ce « traitement de racine » du péché dans notre chair, qui est aussi appelée la « chair du péché » (Rom. 8 :3), le Seigneur a prévu la croix. La croix agit plus profondément que le sang ; elle agit sur notre être, sur notre moi et sur notre chair, c’est-à-dire sur la racine du péché. Quand nous prêchons l’Evangile, nous parlons du salut initial, du pardon des péchés et de la nouvelle naissance. Mais ce n’est que le commencement et l’entrée dans un salut complet et parfait que le Seigneur a accompli pour nous et que tout croyant peut expérimenter chaque jour. Et ce salut comprend le fait de porter la croix dans la vie quotidienne du croyant.