Notre expérience est représentée non seulement par celle d’Abraham, mais également par celle d’Isaac. Ismaël avait quatorze ans de plus qu’Isaac, et il était donc plus fort que celui-ci. Le récit biblique nous apprend qu’Ismaël se moquait d’Isaac et lui causait des difficultés. Il n’était pas possible que les deux grandissent ensemble dans la même famille. Telle est aussi l’expérience des croyants aujourd’hui. Nous avons un problème avec notre Ismaël, avec la chair. Il nous faut d’une part exercer notre esprit, afin d’être fortifiés et de croître, mais d’autre part, il nous faut aussi crucifier notre chair. Comme les deux sont en permanence opposés entre eux (Gal. 5:17), nous devons être toujours sur nos gardes et prêts à chasser l’esclave et son fils par le moyen de la grâce. Même si Ismaël nous semble parfois très fort et invincible, nous avons cependant la possibilité, par la foi et par l’Esprit, de faire mourir les actions de la chair : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Gal. 5:24).
Quand Sara a vu comment Ismaël méprisait son fils, elle a dit à Abraham : « Chasse cette servante et son fils… » (Gen. 21:10). Qui trouve du plaisir à chasser sa chair? Ce n’est pas facile. Cependant, nous avons, Sara, la grâce, qui nous aide à le faire. Abraham était trop faible pour chasser Ismaël. Il a probablement dit à Sara : « C’était bien ton idée qu’Ismaël soit mon fils ! Et maintenant tu veux que je le chasse ? » Mais Dieu a dit à Abraham : « Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera » (Gen. 21:12). Abraham n’aurait pas dû écouter Sara la première fois, mais cette fois-là, il devait l’écouter. Combien nous avons besoin de la grâce pour renier notre moi et crucifier notre chair!