La Sulamithe se considère comme un lis fragile dans les vallées (v. 1), mais le bien-aimé l’apprécie au milieu des épines. Le Seigneur prend plaisir à voir que nous l’aimons, au milieu d’épines qui l’ont rejeté (v. 2). Pour nous, le Seigneur se distingue comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, de tout ce que le monde peut offrir (v. 3). Il nous fait entrer dans la maison du vin, où nous sommes sommes malades d’amour, l’aimant de notre premier amour (v. 4-6) – un amour qui n’est pas forcé (v. 7).
La Sulamithe se retrouve ensuite chez elle, derrière un mur. Ceci correspond aussi à notre expérience où le Seigneur paraît éloigné. En réalité, il aimerait nous conduire dans l’expérience de la résurrection et nous amener comme lui à sauter sur les montagnes et à bondir sur les collines (v. 8). Il regarde par le treillis de la fenêtre et nous dit : « Lève-toi, mon amie, ma belle et viens » (v. 9-10), car l’hiver est passé et les fleurs paraissent – c’est le temps de chanter (v. 11-12). Elle ne réagit pas et il doit répéter son appel (v. 13). Elle se cache comme la colombe dans les fentes du rocher (v. 14). Combien de fois avons-nous fait attendre le Seigneur et lui avons-nous caché notre face!
Nous devons nous méfier des petits renards (occupation de soi, soucis, critiques) qui passent inaperçus, mais qui risquent de ravager notre vigne. Si la fleur disparaît, il n’y aura pas de fruit. Au lieu de se rendre vers son bien-aimé, la Sulamithe aimerait qu’il revienne vers elle, mais c’est à elle de le suivre là où il l’appelle, sur les montagnes et les collines (v. 15-17).