Moab, l’ancêtre des Moabites, était le fils de Lot par relation d’inceste avec sa fille aînée (Gen. 19 :30-37). Lot avait choisi de dresser ses tentes jusqu’à Sodome (Gen. 13 :13). Après la destruction de Sodome, chacune de ses deux filles lui enfantèrent un fils. Combien l’influence de la corruption de Sodome était forte ! Ceci nous rappelle l’exhortation : « Fuyez l’impudicité » (1 Cor. 6 :18).
Esaïe 15 parle du jugement de Moab. Les Moabites avaient édifié un temple pour leur dieu Kemosh à Dihon, mais celui-ci était incapable de les délivrer (v. 2). Esaïe gémissait en voyant la désolation du peuple (v. 5-9).
Moab cherche à appeler Juda au secours en lui envoyant des agneaux – un acte de soumission de la part du plus faible (16 :1). Les fuyards prennent la direction du sud pour éviter les Assyriens qui ont commencé leur invasion du nord. Les Moabites demandent à Juda de leur procurer de l’ombre pour se protéger de la brûlure du soleil, c’est-à-dire de leurs envahisseurs (v. 3). Esaïe annonce que l’oppression des Assyriens cessera (v. 4) et surtout il annonce la venue du Messie qui siégera fidèlement dans la maison de David, « en ami du droit et zélé pour la justice » (v. 5).
Esaïe révèle ensuite la raison du jugement de Dieu : « l’orgueil du superbe Moab, sa fierté et sa hauteur, son arrogance et ses vains discours » (v. 6). Moab n’était qu’une petite nation, mais son orgueil était légendaire (25 :10-11). La religion moabite devait faire face à son échec total : Moab « entre dans son sanctuaire pour prier, et il ne peut rien obtenir… ce qui restera sera peu de chose, presque rien » (v. 12, 14). Si nous nous détournons du Seigneur, toute forme de religiosité sera vaine et ce qui restera sera bien peu de chose !