Le prophète Jérémie doit retourner vers le potier, non pas pour le regarder travailler, mais pour acheter un autre vase. Il doit ensuite se rendre dans la vallée de Hinnom, avec des anciens du peuple et des anciens des sacrificateurs. C’était un lieu sinistre, témoin de leurs plus affreux péchés. Les fils d’Israël y avaient brûlé au feu leurs fils et leurs filles (v. 5). Le roi Manassé lui-même avait sacrifié ses fils à Baal ou à Moloch (7 :31). Le mot géhenne, employé par le Seigneur pour désigner le feu qui ne s’éteint point (Marc 9 :44) dérive de Hinnom.
Jérémie devait ensuite briser le vase qu’il avait acheté, devant ceux qui l’accompagnaient (19 :10). Cet acte symbolique venait appuyer la déclaration de l’Eternel : « C’est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise un vase de potier, sans qu’il puisse être rétabli » (v. 11).
Puis, Jérémie revient de la vallée de Hinnom et se tient sur le parvis de la maison de l’Eternel pour confirmer l’imminence du jugement. C’est bien parce que les enfants d’Israël ont refusé de s’incliner devant les déclarations divines, « parce qu’ils ont raidi leur cou, pour ne pas écouter » que le jugement ne peut plus être évité (v. 15). C’est à cause de cet endurcissement de cœur que Dieu avait dit à Jérémie de ne plus intercéder pour le peuple. Dieu est toujours prêt à nous pardonner, si nous nous repentons de tout notre cœur. En revanche, « un homme qui mérite d’être repris, et qui raidit le cou, sera brisé subitement, sans remède » (Prov. 29 :1). N’endurcissons donc pas notre cœur !