Encore une fois, l’Eternel rappelle au peuple de Juda et aux habitants de Jérusalem les avertissements qu’il leur a adressés avec tant de patience et d’insistance (v. 1-6). En vain ! Maintenant l’Eternel désigne clairement l’instrument dont il va se servir pour punir ceux qui ont refusé d’écouter ses avertissements. C’est parce qu’il sert au dessein de Dieu que Nébucadnetsar est appelé ici « mon serviteur » (v. 7-9). La première année de ce roi, avant qu’il ne lance ses expéditions, l’Eternel annonce que c’est lui qui l’envoie. C’est la preuve que tout demeure sous sa direction et que l’instrument qu’il emploie ne pourra dépasser sa mission. Dieu le jugera ensuite.
Le pays de Juda et les nations environnantes seront réduits à la désolation pendant soixante-dix ans (v. 10-11). Le début de cette période se situe la quatrième année de Jojakim (v. 1). Elle correspond au nombre exact d’années sabbatiques qui auraient dû être respectées au cours des 490 années séparant le règne de Saül de l’exil à Babylone (Lév. 26 :35-35 ; 2 Chron. 36 :21). En consultant cette prophétie de Jérémie, Daniel remarqua cette période de 70 ans (Dan. 9 :2), ce qui donna aux fidèles croyants l’assurance que l’ennemi n’était qu’un instrument temporaire entre les mains de l’Eternel avant le retour à Jérusalem. Dieu annonçait qu’après les 70 ans de captivité, il allait châtier le roi de Babylone et les nations, ce qui préfigurait le jugement qui s’étendra « sur tous les habitants de la terre » et amènera l’établissement du royaume messianique (v. 12-31).