Plus de soixante-dix ans se sont écoulés depuis que Daniel et ses compagnons ont été déportés à Babylone. Cyrus, roi de Perse, a engagé les Juifs à retourner à Jérusalem. Seule une minorité d’entre eux y sont retournés et ils se laissent intimider par les ennemis qui s’opposent à la reconstruction du Temple. L’œuvre de Dieu semble à nouveau paralysée. En ce temps-là, Daniel ne mange aucun mets délicat pendant trois semaines (v. 1-3). Il reçoit une révélation qui correspond presque exactement à celle du Christ de l’Apocalypse (v. 4-6). Il tombe la face contre terre, puis le messager lui déclare : « Daniel, homme bien-aimé, sois attentif aux paroles que je vais te dire, et tiens-toi debout à la place où tu es… ne crains rien ; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues » (v. 7-12).
La suite du chapitre lève un voile sur le monde invisible des puissances spirituelles. Le messager chargé d’annoncer la nouvelle à Daniel est retenu pendant vingt et un jours par le chef du royaume de Perse, c’est-à-dire par un ange déchu, envoyé par Satan. Le combat spirituel a duré trois semaines, précisément la période pendant laquelle Daniel était dans le jeûne. Le messager vient annoncer à Daniel ce qui doit arriver « dans la suite des temps » (v. 13-14). Souvenons-nous qu’un combat spirituel fait rage et que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les esprits méchants dans les lieux célestes, en persévérant dans la prière (Eph. 6 :12, 18).