Quand nous considérons le fait que le Seigneur nous a ramenés à Jérusalem, nous sommes remplis de joie. Mais le Seigneur a besoin de ceux qui pleurent pour son peuple. Quand le Seigneur était sur la croix, ses disciples et les femmes pleuraient sur lui, à cause de ses souffrances. Qu'a-t-il dit? « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants » (Luc 23:28). En fait, la mort du Seigneur a été victorieuse et glorieuse, car à la croix, il a mis fin à toute l'ancienne création, au péché, à la chair et il a détruit Satan! Peux-tu pleurer à ce sujet? Au contraire, quelle louange! Quand nous voyons ce que le Seigneur a accompli, il y a de quoi le louer! Le Seigneur nous a libérés de notre péché! La mort du Seigneur nous remplit de joie et non de sanglots de tristesse.
Souvent, nous pleurons pour la mauvaise chose. Dans l'Eglise, nous ne devons pas pleurer sur nos problèmes, car le Seigneur est notre secours et il va nous aider. Pour quoi pleurons-nous? Pour ceux qui sont encore perdus, pour ceux qui n'ont pas accepté ce merveilleux salut. Ils sont perdus pour l'éternité! Et nous devons pleurer sur ceux qui sont dispersés et en captivité. Ne sois pas en colère contre eux parce qu'ils n'ont pas vu ce que tu as vu. Essaie donc d'aller te poster devant une prison et de crier aux prisonniers de sortir! Comment peuvent-ils le faire? Ils sont enfermés. Penses-tu qu'ils peuvent sortir ainsi? Qui peut faire sortir des captifs? Le Seigneur seul: « Eternel, ramène nos captifs » (v. 4). C'est la puissante main de Dieu qui a fait sortir son peuple de l'Egypte. Ne soyez pas impatients et n'abandonnez pas trop vite. Nos larmes pour les captifs sont importantes.
Il y a ici trois choses dont nous avons besoin dans l'Eglise: premièrement les larmes, qui montrent que nous avons un cœur pour ces frères et sœurs et pas seulement le bon enseignement et la bonne doctrine concernant le terrain de l'Eglise.
Souvent, nous n'amenons pas ce dont les gens ont besoin. Nous devons avoir un réel cœur et un réel amour pour le peuple de Dieu. Le Seigneur a pleuré sur Jérusalem! Je ne crois pas qu'il versait facilement des larmes, pour chaque petit détail. Chaque fois qu'il a pleuré, c’est parce que quelque chose avait profondément touché son cœur. Il a pleuré sur Jérusalem parce qu'il savait ce qui allait arriver à ce peuple. Cet amour et cette vision du Seigneur doivent être dans notre cœur, pas seulement pour les incroyants perdus, mais pour tous ceux qui sont prisonniers des traditions chrétiennes. Ce n'est pas facile d'en sortir! Le fait que nous soyons là est un miracle! Le Seigneur nous a libérés, il nous a donné sa lumière. Nous qui sommes aujourd'hui dans l'Eglise, nous devons verser des larmes pour nos frères et sœurs – et je ne pense pas seulement à une image ou à une réalité spirituelle. Le Seigneur doit nous émouvoir pour ceux qui sont prisonniers et dispersés. Deuxièmement, il nous faut semer. Si tu arroses sans cesse, mais sans semer, il ne poussera rien. Si je pleure des seaux entiers mais que je ne plante pas, il n'y aura aucune récolte. Le Seigneur était aussi semblable à un semeur (Mat. 13), et nous devons semer comme lui, la bonne nouvelle. Celui qui a un cœur pour les hommes perdus recevra aussi de lui la semence nécessaire. Troisièmement, il nous faut aussi sortir; nos pieds sont importants. Il nous faut aller! Si nous sommes pour Jérusalem mais que nos pieds restent dans leurs pantoufles, cela ne servira à rien. « Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton Dieu règne! » (Es. 52:7; cf. Rom. 10:15).