La chute a entraîné beaucoup de souffrances. Mais chaque être humain a peur de souffrir, il fuit toute souffrance et tout désagrément. Notre Seigneur Jésus, en revanche, était habitué à la souffrance depuis sa naissance jusqu’au terme de son ministère terrestre ; il a été même prêt à souffrir la mort de la croix. La capacité de souffrir est une partie très importante de l’humanité de Jésus. Le grain de blé qui tombe en terre et qui meurt nous montre une humanité du Seigneur marquée par la souffrance (Jean 12 :24). Sa vie ici-bas était tout entière un chemin de croix. Comme enfant, il obéissait à ses parents en toutes choses, lui, le Dieu Tout-Puissant (Luc 2 :51) ; ses disciples saisissaient si peu la volonté de Dieu et ne comprenaient rien lorsqu’il leur disait « qu’il fallait qu’il aille à Jérusalem, qu’il souffre beaucoup… qu’il soit mis à mort » (Mat. 16 :21). Il parlait de sa mort à la croix et eux, non contents de le contredire, se disputaient encore pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand (Luc 9 :44-46). Jésus a dû supporter la présence de Judas tout près de lui pendant tout son ministère, alors qu’il savait qu’il serait trahi par lui. Il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes (Héb. 5 :8). Nous recevons une humanité si fine en nous réjouissant de lui comme le blé. C’est pourquoi, plantons en particulier du blé dans le champ de Dieu, qui est l’Eglise. Nous manquons beaucoup de son humanité. Il est juste et cependant riche en miséricorde, il est si grand et cependant plein d’humilité, il est plein de lumière et en même temps plein d’amour, il est fidèle et persévérant, du début à la fin. Nous-mêmes n’avons malheureusement pas toutes ces vertus à offrir. Mais Dieu est miséricordieux et fait croître suffisamment de blé dans le bon pays pour que nous puissions nous en nourrir et devenir une expression de la gloire du Père.