Lisons Esaïe 53:1-2: "Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Eternel? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée…" Quand tu plantes quelque chose dans une terre aride, penses-tu qu’il y poussera de grandes et belles fleurs? Certainement pas. "Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire." Nous, en revanche, nous attachons beaucoup d’importance à notre apparence et nous désirons être reconnus, alors qu’en réalité nous sommes insignifiants. Frères et sœurs, il y a un grand problème dans l’Eglise quand quelqu’un recherche "la beauté et l’éclat". L’histoire de l’Eglise le prouve. L’orgueil humain - vouloir être quelqu’un, être reconnu – est un grand problème. "Son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes…" Et toi, que ferais-tu si l’on te méprisait dans l’Eglise? Est-ce que tu ne partirais pas? Sûrement. Je crois même que tu ne partirais pas tout seul, mais tu emmènerais avec toi beaucoup d’autres, parce que tu voudrais attirer l’attention. Tu les convaincrais que ce lieu n’est pas le bon et qu’ils feraient mieux de te suivre. Tu voudrais attirer le plus de gens possible de ton côté. "Méprisé et abandonné des hommes." Le Seigneur devait subir ce mépris, c’est vrai, mais cela ne signifie en aucun cas que son caractère, son humanité, son standard éthique et moral aient été méprisables. Le Seigneur était irréprochable. Vous savez, frères et sœurs, pour un homme avec un standard élevé, pour quelqu’un qui était si parfait, qui était même Dieu en personne, il ne devait pas être facile d’encaisser le mépris des gens. C’est plutôt quelqu’un qui n’aurait aucune vertu à offrir et n’aurait rien de noble, qui accepterait d’être méprisé; une telle personne penserait peut-être qu’elle mérite bien le mépris. Mais le Seigneur n’a pas mérité cela. Qui pourrait lui trouver ne serait-ce qu’un seul péché, qu’une seule faute? A-t-il jamais été désobéissant? Non. Il est écrit qu’il a appris l’obéissance (Héb. 5:8). Et pourtant il a été méprisé des hommes, même de sa propre famille. Il est dit que ses propres frères ne croyaient pas en lui (Jean 7:5). A-t-il réagi? S’est-il fâché ou s’est-il montré offensé? S’il avait eu une telle réaction, il aurait certainement pleuré devant le Père: "Père, éloigne cela de moi." Non, car c’est justement avec cette attitude de rester petit qu’il était venu. Souvenons-nous de Philippiens 2 (v. 6-8): il a laissé sa gloire, il s’est dépouillé et humilié, il s’est rendu esclave pour nous. Quel homme! Nous, au contraire, qui sommes si déchus et corrompus, nous n’arrivons plus à dormir quand quelqu’un a parlé mal de nous, tellement nous sommes fâchés. Nous n’arrivons même plus à prier le Père, parce que cette pensée nous obsède: tel frère ou telle sœur m’a offensé. Et même quarante ans plus tard, nous n’avons toujours pas oublié l’affaire.