Bien que ce Psaume traite de la mort du Seigneur, il ne se trouve pas au début du livre des Psaumes. Le psalmiste, par la souveraineté de l’Esprit, l’a classé comme Psaume 22 seulement.
Au chef des chantres. Sur « Biche de l’aurore ». Psaume de David (v. 1)
Ce titre décrit le Seigneur comme une biche : pur, sans péché, plein de vie et préparé par Dieu. On l’a chassé, persécuté, et finalement cloué sur la croix. Il est notre sacrifice d’expiation, et par sa mort, il a anéanti toutes les ténèbres, aussi l’aurore peut-elle paraître. Voilà le cœur de ce Psaume.
Le Psaume 22 et Esaïe 53 décrivent la mort du Seigneur dans les moindres détails ; et certains versets du récit de sa mort dans Matthieu 27 correspondent mot pour mot à ce Psaume, tant son accomplissement était précis.
Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? (v. 2)
Quand Jésus était à la croix, c’est en ces mêmes termes qu’il a crié au Père. La plus dure de toutes les souffrances du Seigneur pendant sa vie ici-bas, c’était d’expérimenter, sur cette croix, que Dieu l’avait abandonné. Pourquoi le Père l’abandonna-t-il en cet instant le plus difficile de sa vie, alors qu’il avait toujours été à ses côtés jusque-là ? Il fallait que Jésus endure cela pour l’amour de nous, afin d’accomplir la rédemption. En mourant, il a pris nos péchés sur lui, et Dieu l’a jugé à notre place. La Table du Seigneur nous rappelle sans cesse ce cri du Seigneur et les souffrances qui lui sont associées.
Lui qui avait constamment vécu, parlé et agi sous le regard du Père, dans une dépendance de tous les instants, se trouva privé pour la première fois de sa présence, sur cette croix. La douleur physique ne le faisait pas tant souffrir que cette sensation d’avoir été abandonné par son Dieu et Père. C’est difficile à imaginer pour nous qui souvent n’avons pas même une pensée pour lui, tant nos activités nous accaparent.