Au verset 2, il est dit : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ni nous ni David ne pouvons poser cette question. Elle est réservée au Seigneur qui est mort pour nous à la croix. Là, le Seigneur n’a pas seulement cité cette parole pour l’accomplir, mais il a réellement ressenti le fait d’avoir été abandonné par Dieu.
Quand Dieu a-t-il abandonné l’homme pour la première fois ? Dans le jardin d’Eden, à cause du péché. Lorsque Adam désobéit à Dieu, le péché entra en lui et Dieu dut l’abandonner. Dès cet instant, le chemin de la vie, le chemin qui mène à Dieu a été fermé. L’homme ne pouvait plus s’approcher de Dieu ni Dieu s’approcher de l’homme, parce que ce dernier était tombé dans le péché. Ainsi l’homme est-il resté sans Dieu, sans Christ, sans espérance dans le monde, comme le dit Paul (cf. Eph. 2:12). Et « le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19) – une situation terrible et misérable !
Puis un jour, Dieu devint chair « … la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous… » (Jean 1:14). Il est devenu semblable à nous, il est devenu homme, un esclave, et même moins que cela, semblable à un ver (Ps. 22:7). Nul n’était plus méprisé sur terre que Christ. Nous ne sommes même pas dignes de décrire tout ce qu’il a enduré, parce que nous n’avons pas passé par cette expérience. Il était méprisé au plus haut point. Nous n’avons pas la moindre idée combien il a souffert de ce rejet. Dès la naissance, on en voulait à sa vie, on cherchait à le tuer. Aux versets 10 et 11, nous lisons : « Oui, tu m’as fait sortir du sein maternel, tu m’as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère ; dès le sein maternel j’ai été sous ta garde, dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu. »