"A cause de son nom" signifie d’une part que notre Seigneur est fidèle, car il ne peut pas s’écarter de sa Parole et de ses intentions; il est lié par elles. D’autre part, il en va de sa gloire.
La conduite du Seigneur dont parle ce passage est positive, c’est vrai, mais nous devons nous garder de croire que tout sera si clair et si simple en suivant le Seigneur. Car au verset 4, il est dit ensuite:
Parce que, dans notre vie d’êtres humains déchus, la mort habite encore dans notre chair, il est inévitable que nous marchions dans l’ombre de la mort, dans la mort elle-même, car nous appartenons au Seigneur. Nous avons sa vie et le Seigneur a englouti la mort, mais l’ombre de la mort est encore là. Nous pouvons tous confirmer cela par notre expérience. Mais loué soit le Seigneur, cela aussi contribue au bien de tous ceux qui aiment le Seigneur. En particulier ceux qui sont dans l’Eglise depuis plus longtemps peuvent témoigner que les nombreuses situations difficiles que nous avons traversées nous ont fait mûrir dans le Seigneur. Ne soyons jamais découragés et n’ayons pas peur des problèmes et des difficultés. Ils sont nécessaires et nous en tirons tous des leçons. Aussi longtemps que nous vivrons dans la chair, nous ne serons jamais délivrés de l’ombre de la mort. C’est pourquoi Paul dit: "Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie" (2 Cor. 5:4). D’une part, nous nous réjouissons du Seigneur qui vit dans notre esprit; d’autre part, nous gémissons quand des ombres de mort nous environnent. Mais nous n’avons pas besoin d’avoir peur ou de nous laisser troubler, car le Berger est près de nous et nous pouvons vite retourner dans son repos.
Quand le ciel est couvert de nuages, le soleil brille quand même; seulement nous ne le remarquons pas. Parfois, nos sentiments subjectifs masquent notre relation avec le Seigneur, "nous demeurons loin du Seigneur" (2 Cor. 5:6). Quand nous avons l’impression que le Seigneur est absent, il est toutefois bel et bien là, puisqu’il "nous a donné les arrhes de l’Esprit" (2 Cor. 5:5).
Dans l’Eglise, nous apprenons à ne craindre aucun mal, car nous savons que le Seigneur est toujours avec nous. Cette assurance n’est pas de la superstition, mais la certitude que nous sommes son troupeau et qu’il est notre fidèle Berger.