"Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!" (v. 6). Il ne s’agit pas là de notre propre justice. Cette faim de la justice doit être précédée de la douceur et de la longanimité! Il s’agit d’une justice qui doit surpasser celle des scribes et des pharisiens (Mat. 5:20), si nous voulons entrer dans le royaume. La justice consiste-t-elle à avoir raison quand les autres ont tort? Si chacun pense avoir raison, nous allons à coup sûr nous disputer. Et si nous nous disputons, même si nous avons raison, en fait, nous avons tort! En moi, dans ma chair, n’habite rien de bon; et en vous non plus! Qui de nous a raison? Seul le Seigneur! Si deux voleurs se disputent, lequel aura raison quand la police viendra? C’est pourquoi, avoir faim et soif de la justice implique d’être d’abord rempli de longanimité.
"Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!" (v. 7). Sa miséricorde est encore plus profonde que sa grâce! Nous étions des pécheurs, et le Seigneur s’est donné pour nous – l’avons-nous mérité? Que faisons-nous si quelqu’un a mal agi? "Frères, si un homme vient à être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté" (Gal. 6:1). Paul ne parle pas de redresser un tel frère avec un esprit de justice. Notre soi-disant justice ne poussera pas un frère à se repentir; tout au plus changera-t-il d’attitude parce qu’il aura peur de nous. Si vous avez un esprit de douceur, vous ne ferez pas de diplomatie, vous direz la vérité; alors, la douceur et la vérité ensemble aideront le frère et le pousseront à la repentance.