Quand le Seigneur nous purifie, c’est comme si cela n’était jamais arrivé. La purification délivre notre conscience de l’accusation. Elle nous rafraîchit, nous donne la paix et nous permet de nous réjouir de lui et de le louer. Mais, le lendemain déjà, il est possible que nous péchions de nouveau ! C’est pourquoi l’œuvre du Seigneur ne se limite pas à la purification. Il veut nous changer en profondeur et traiter la racine du péché. A la croix, il n’a pas seulement versé son sang pour le pardon et la purification des péchés, mais le vieil homme a aussi été crucifié avec lui. Le salut du Seigneur pénètre jusqu’au fond de notre être. Dans le Psaume 25, chaque verset commence par une des lettres de l’alphabet, mais il manque la sixième, qui correspond au nombre 6 et qui représente l’homme déchu, qui a été crucifié avec Christ. Pour l’édification pratique dans la vie de l’Eglise, nous avons besoin non seulement du pardon des péchés et de la purification de notre iniquité, mais surtout de l’expérience subjective de la croix. C’est un fait que notre vieil homme a été crucifié avec lui, mais nous devons aussi pouvoir dire par expérience, comme Paul : « J’ai été crucifié avec Christ » (Gal. 2 :20). Nulle part ailleurs nous ne pourrions expérimenter le salut par la croix d’une manière plus profonde que dans l’Eglise.
Dans la vie de l’Eglise, nous sommes tous exposés au grand jour. Le Seigneur nous regarde et les saints aussi. Les frères et sœurs plus jeunes parmi nous pensent peut-être qu’ils sont très spirituels. Mais s’ils se marient, ils constateront peu de temps après le mariage qu’ils ont encore de grandes lacunes en ce qui concerne la patience et l’amour. Quand nous découvrons notre vraie nature, il ne nous reste plus rien d’autre à faire que de nous tourner vers le Seigneur. Les expériences de ce genre sont nécessaires. Elles nous montrent que nous devons nous repentir de notre nature déchue et pécheresse.