Mardi 26 avril

Lecture: Philémon

L’amour et le zèle de Christ pour la maison de Dieu

« Eternel ! j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire habite » (Ps. 26 :8). Il n’est pas seulement question ici d’une table richement garnie dont nous nous réjouissons tous. Etre dans l’Eglise uniquement parce que la table est moins bien garnie ailleurs ne va pas nous mener au but à long terme. Le fardeau de Dieu englobe non seulement les bénédictions spirituelles qui découlent de notre appréciation pour sa table, mais également de l’expérience de l’onction, sa bonté et sa miséricorde. Il concerne aussi le lieu où sa gloire habite. Plus nous nous réjouirons du Seigneur dans sa maison, plus nous découvrirons le lieu de sa gloire. Dans l’Eglise, il est non seulement question de la table richement garnie pour notre réjouissance, mais aussi de sa gloire. Nous apprenons à connaître l’Eglise d’abord comme un lieu d’adoration de Dieu (Ps. 5 :8), puis nous découvrons dans sa maison une table richement garnie et nous voulons y demeurer (Ps. 23 :6). Et plus nous nous réjouissons de lui dans sa maison, plus nous voyons que c’est là le lieu où sa gloire habite. Alors nous commençons à aimer sa maison et nous confessons : « Eternel, j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire habite » (Ps. 26 :8).

Une fois que nous aurons vu sa gloire dans sa maison, nous ne pourrons plus partir, même si certaines choses nous déplaisent chez les frères et sœurs. Où irions-nous après avoir vu la gloire du Seigneur dans sa maison ? Dans Jean 6, le Seigneur a demandé à ses disciples : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » (v. 67) et ils ont répondu : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (v. 68). Ils avaient goûté la Parole de vie. Même s’il y a des problèmes dans l’Eglise, nous ne pouvons pas l’abandonner. Cela ne signifie pas que tous les saints sont parfaits ou que nous ne vivons plus dans la chair, mais nous aimons le séjour de sa maison, nous chérissons le lieu où sa gloire habite. Parce que nous avons vu sa gloire, nous disons : j’aime l’Eglise et j’aime tous les saints. Le Seigneur désire une Eglise glorieuse. Il veut « … faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse… » (Eph. 5 :27).

Nous comprenons mieux à présent le verset 4 du Psaume 27 : « Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment : je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel, pour contempler la magnificence de l’Eternel et pour admirer son temple. » Le psalmiste avait compris combien la maison de Dieu est précieuse, et c’est pourquoi il n’avait plus que cette seule prière. Il avait découvert le secret de la maison de Dieu, à savoir que le Dieu vivant y habite et que tout est là pour cette maison. Il savait qu’en demeurant dans cette maison, il recevrait tout. Parce qu’il avait vu la richesse du Seigneur dans sa maison, il avait en lui cette crainte de ne surtout plus la perdre. Nous ferions bien de l’imiter, car nous ne sommes pas aussi solides que nous le pensons, encore moins sur la durée d’une vie, car notre cœur est inconstant. Même des frères expérimentés ont quitté l’Eglise, ce qui devrait nous servir d’avertissement. C’est pourquoi il est dit à la suite du verset 8 : « N’enlève pas mon âme avec les pécheurs, ma vie avec les hommes de sang » (Ps. 26 :9). Même si nous marchons aujourd’hui dans l’intégrité et dans la vérité, nous courons toujours le risque de nous écarter du chemin (1 Cor. 10 :12 ; 2 Pie. 3 :17).