Nous connaissons la résurrection de Lazare dans Jean 11:23 à 44. Les sœurs de Lazare et les Juifs venus pleurer Lazare n’ont même pas demandé à Jésus s’il pouvait le ressusciter, car ils n’avaient pas cette foi. Quand Jésus a dit à Marthe : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (v. 26), elle n’a pas compris de quoi il parlait. Probablement que souvent, quand le Seigneur parle, nous ne comprenons pas ce qu’il dit. Cependant, quand Jésus a crié : « Lazare, sors ! » (v. 43), le mort est sorti du tombeau (v. 44) ! La puissance de sa résurrection est extraordinaire ! S’il peut ressusciter un mort physiquement, ne croyez-vous pas qu’il peut aussi donner la vie à notre corps mortel aujourd’hui ? Mais comment ? Il nous faut le manger ! C’est un mystère. Manger sa chair et boire son sang signifie nous nourrir de la réalité de son humanité.
Pour comprendre cela, il nous faut relire Lévitique 2, au sujet de l’offrande de fleur de farine. Pour l’offrir, il fallait apporter de la fleur de farine, une farine très fine. Notre humanité est rude et sauvage comme Esaü, mais aussi rusée et trompeuse que Jacob, pleine de calculs politiques, d’hypocrisie et de corruption. A l’inverse, l’humanité de Jésus est très fine et manifeste toutes les vertus ; elle est patiente et juste. Ma patience est extrêmement limitée ! Parfois, alors que je dois simplement patienter quelques instants au feu rouge, je commence déjà à m’impatienter et à murmurer. Comme les enfants ! Lorsque tu leur promets quelque chose, ils le veulent sur-le-champ ; leurs mots préférés sont « non » et « tout de suite ». Notre patience est si limitée ! Nous n’avons pas d’endurance, et nous ne sommes pas non plus disposés à souffrir, alors que le Seigneur Jésus était prêt à supporter tellement de souffrances. Il suffit que quelqu’un nous dise une petite chose et nous sommes immédiatement offensés, quelquefois au point d’en perdre le sommeil pendant plusieurs jours. Même après dix ans, nous n’avons toujours pas oublié ce que tel ou tel frère nous a fait. C’est notre humanité déchue.
L’huile qui devait être ajoutée à la fleur de farine dans Lévitique 2 se rapporte, comme dans toute la Bible, au Saint-Esprit. Si j’apporte des grains de blé non moulus et que je verse de l’huile dessus, elle va simplement s’écouler à travers eux, et il n’y restera presque rien. Mais si la farine est finement moulue, l’huile va s’y mélanger et y sera facilement intégrée. Nous aimons prier : « Seigneur, remplis-nous du Saint-Esprit », et le Seigneur désire répondre à cette prière. La question est la suivante : notre humanité est-elle assez fine pour cela ? Combien d’Esprit sommes-nous capables de recevoir ? L’huile s’écoule simplement, à cause de notre humanité trop grossière. Mais l’huile du Saint-Esprit se mélange très facilement à l’humanité de Jésus !
L’encens de l’offrande de fleur de farine désigne la résurrection du Seigneur, comme dans le Cantique des cantiques, où nous voyons des montagnes de myrrhe (une image de la mort du Seigneur) et des collines d’encens (la résurrection). Christ est le Ressuscité et l’Oint. Son humanité est pleine d’Esprit et de résurrection. Mon humanité, au contraire, est saturée de péché et de mort, deux éléments négatifs. Mais l’humanité de Jésus est pleine de vie et de la puissance de résurrection, car il est lui-même la résurrection !