Paul aussi nous donne un exemple quand il témoigne : « C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Actes 24 :16). N’abandonnons jamais cet exercice de base, sinon notre vie spirituelle déclinerait aussitôt. Tout chrétien qui cesse de s’exercer à avoir une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes fera naufrage spirituellement et perdra tout ce qu’il aura acquis précédemment. Soyons tous encouragés durant ces jours à reprendre quotidiennement les exercices spirituels de base, afin que nous soyons trouvés devant le Seigneur comme ceux qui ne sont ni oisifs ni stériles, et afin que nous ne bronchions jamais : « Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais » (2 Pie. 1 :8-10).
Aujourd’hui, nous ne nous exerçons plus par enthousiasme ou par plaisir (bien que ce soit encore avec joie), mais par nécessité : « Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres… Exerce-toi à la piété » (1 Thess. 5 :6 ; 1 Tim. 4 :7). L’exercice est un entraînement – avec ou sans joie – et il exige l’engagement de notre volonté. Quand on est jeune, on fait souvent ce qui nous plaît ; avec les années, on comprend la nécessité de beaucoup de choses et on adapte sa conduite. Le fait d’être dans l’Eglise depuis longtemps nous donne aussi des obligations vis-à-vis du Seigneur, parce que nous connaissons la vérité, parce qu’il nous a montré beaucoup de choses et qu’il nous a adressé un appel élevé. Aussi portons-nous une grande responsabilité dans la vie de l’Eglise, c’est-à-dire que nous faisons ce que le Seigneur attend de nous, que ce soit avec ou sans enthousiasme, avec beaucoup ou peu de joie, et c’est ainsi que nous allons de l’avant avec lui. Voilà le stade de la maturité.