D’une part, la croix met fin à notre être naturel ; d’autre part, nous donnons au Seigneur la possibilité de croître en nous et de nous transformer à son image. La croix n’élimine donc pas seulement ce qui est négatif, elle produit aussi ce qui est positif. Aussi la croix est-elle particulièrement importante pour l’édification de l’Eglise. Paul décrit son expérience dans la seconde Epître aux Corinthiens en ces mots : « Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous » (2 Cor. 4 :11-12). Quand la mort agit en nous, il en découle un approvisionnement de vie pour les frères et sœurs.
Que se passe-t-il donc quand la croix déploie ses effets en nous ? Nous devenons un seul en Christ ; un nouvel homme est né. Paul désirait gagner Christ, en étant rendu conforme à lui dans sa mort (Phil. 3 :10). Il avait compris ce secret et c’est pour cette raison que la croix n’avait absolument rien de négatif à ses yeux. La croix était très précieuse pour Paul. Tous ceux qui passent réellement par la croix font cette expérience : ce qui est négatif prend fin et cède la place à ce qui est positif. Nous n’avons absolument aucune raison d’avoir peur de la croix. Nous devrions bien au contraire apprendre à l’apprécier et même à l’aimer. Quand nous prenons la croix, nous recevons aussi beaucoup de grâce ; celle-ci nous porte et nous aide à avancer, jusqu’à ce que nous ayons atteint le but. La croix est donc nécessaire et très positive.