La doctrine de Balaam est étroitement apparentée aux œuvres des Nicolaïtes. Balaam signifie « pas du peuple ». Il n’appartenait pas au peuple de Dieu, mais était un prophète issu des païens. C’est un prophète un peu spécial, pas un prophète normal. C’est un prophète, mais en même temps il est comme un étranger. « Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Beor, qui aima le salaire de l'iniquité, mais qui fut repris pour sa transgression: une ânesse muette, faisant entendre une voix d'homme, arrêta la démence du prophète » (2 Pie. 2:15-16). Qu’un âne parle avec une voix d’homme est un miracle ; mais le contexte n’était pas positif. Ce prophète avait été appelé par Balak pour prophétiser contre le peuple d’Israël. Balaam a demandé à Dieu s’il pouvait répondre à cette invitation – ce qu’il n’aurait pas dû faire. En tant que prophète, il aurait dû savoir qu’il n’avait rien à voir avec un roi païen qui voulait le payer pour prophétiser contre le peuple de Dieu. Ce prophète aurait dû répondre d’emblée : « Non, désolé, je n’ai rien à voir avec vous. » Mais cette offre était alléchante : beaucoup d’or, d’argent, ou d’autres choses… Aussi a-t-il demandé à Dieu : « Dois-je y aller ou non ? » et Dieu a répondu très clairement non. Balak a pensé que son offre était trop faible, aussi il a augmenté le gain promis ; Balaam a bien compris qu’il ne rencontrerait pas une deuxième fois une telle offre, aussi est-il retourné demander à Dieu s’il pouvait suivre les envoyés de Balak. Dieu avait déjà répondu non et c’était une réponse définitive. En chemin, l’âne a vu l’ange qui barrait la route, mais Balaam, le prophète, n’a rien vu ! L’âne a voulu éviter de partager le sort qui attendait Balaam, et il s’est détourné de la route ; Balaam s’est mis en colère contre son âne, et à sa grande surprise, l’âne s’est mis à parler en langue humaine. Après cette rencontre avec l’ange et parce que l’Esprit est venu sur lui, Balaam n’a pas pu maudire le peuple, mais l’a au contraire béni. Il devait tout de même faire quelque chose pour justifier son salaire aux yeux de Balak qui n’était évidemment pas content, aussi lui a-t-il donné un conseil sournois. Ce conseil, c’était d’entraîner le peuple d’Israël dans la débauche avec les filles du peuple de Moab ; Balaam savait que Dieu jugerait le mélange avec ces femmes et il savait aussi que ces femmes allaient attirer le peuple dans l’adoration des idoles. Voilà la doctrine de Balaam.