Quand le Seigneur dit qu’il hait quelque chose, c’est une parole marquante. Il ne hait pas les gens, il ne hait pas ceux qui pratiquent ces choses, mais il hait leurs œuvres, et nous faisons bien de les haïr aussi ; c’est un signe de bonne santé. « Tu as pourtant ceci, c'est que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que je hais aussi… De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes » (Apoc. 2:6, 15). En grec, nikaô signifie « régner, conquérir, dominer » ; laos signifie « le peuple, les laïcs. » Nous sommes tous le peuple de Dieu et nous n’avons qu’un seul Maître, le Seigneur qui seul règne. Pourtant, nous voyons ici que dans l’Eglise à cette époque un système clergé-laïcs se développait. L’histoire nous montre que peu de temps après la mort de l’apôtre Jean, c’était effectivement devenu le cas. Ignace d’Antioche écrivait aux saints à Smyrne, leur disant qu’ils devaient honorer l’évêque comme s’il était le Seigneur. En fait, d’après la Parole, les « évêques » (presbyteroi, en grec) dans la Parole sont les anciens et il n’y en a jamais un seul. Nous avons des frères qui prennent la conduite, des anciens ; ils doivent être des bergers qui paissent le troupeau.