« Ils apprirent que l’Eternel avait visité les enfants d’Israël, qu’il avait vu leur souffrance ; et ils s’inclinèrent et se prosternèrent »
(Exode 4 : 31)
La condition des enfants d’Israël n’a pas changé dans les faits. Moïse et Aaron leur ont seulement assuré que Dieu ne les avait pas oubliés durant les quelque quatre cents ans qui s’étaient écoulés. Cette affirmation leur a suffi, cette garantie les a satisfaits. Ils se sont alors agenouillés et ont adoré Dieu.
Pour notre part, nous ne nous sentons pas capables d’adorer Dieu parce que nous pensons qu’il nous a oubliés dans nos épreuves. Nous avons attendu la guérison ; nous n’avons pas été en mesure de travailler pendant des mois et ne pouvons pas encore trouver de travail ; nos ennuis familiaux s’éternisent (bien qu’ils n’aient pas duré 430 ans !) ; ceux qui nous sont proches refusent de croire au Seigneur, malgré toutes nos prières ; nous sommes sans cesse aux prises avec les mêmes circonstances. Comment donc songer à adorer Dieu ? En fait, nos lèvres resteront closes jusqu’au jour où nos yeux s’ouvriront. Le jour viendra où nous comprendrons les voies de Dieu et nous saurons alors qu’il ne nous a pas oubliés. En ce jour-là, nous sortirons de notre silence et devant lui, nous inclinerons nos têtes jusqu’alors pleines de ressentiment. Nous reconnaîtrons la grâce de Dieu en toutes choses et nous admirerons ses voies.