La chute de Babylone entraîne celle de ses idoles : « Bel s’écroule, Nebo tombe ». Elles n’ont pas répondu à leurs adorateurs. Elles sont même devenues « un fardeau pour l’animal fatigué » (v. 1). Lors de la conquête de Babylone par Cyrus, même les dieux de cette ville furent emportés en exil. Si ces idoles ne pouvaient pas se sauver elles-mêmes, elles étaient encore moins capables de sauver leurs adorateurs.
Contrairement aux autres dieux, le Dieu d’Israël n’est pas impuissant. Il a soutenu et continuera à soutenir Israël par la force de ses bras, en toutes circonstances : « Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver » (v. 4).
Le prophète appelle ses concitoyens à se souvenir de l’impuissance des idoles qu’ils adoraient, à rentrer en eux-mêmes et à se souvenir de ce que Dieu a accompli au cours de l’histoire d’Israël : « Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens ; car je suis Dieu et il n’y en a point d’autre» (v 9). Il dit encore : « J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli… c’est moi qui appelle de l’orient un oiseau de proie… pour accomplir mes desseins » (v. 10-11). Il s’agit de Cyrus que Dieu allait susciter pour conquérir Babylone, mettant ainsi un terme à 70 ans de captivité pour son peuple. Au temps fixé par Dieu, il fera approcher sa « justice » et sa « gloire » (v. 13), lors de l’établissement du royaume messianique de justice. Mettons dès aujourd’hui notre confiance en celui qui peut nous soutenir dans toutes les situations, jusqu’à notre vieillesse.