L’Eternel rappelle à son peuple les paroles de l’alliance qu’il avait conclue avec lui. Au pied du Sinaï, le peuple avait répondu aux paroles de l’alliance : Amen ! Mais maintenant, seul Jérémie répondait : « Amen, Eternel » (v. 5). Bien que Dieu ait averti son peuple « tous les matins », celui-ci ne l’avait pas écouté et avait suivi les penchants de son mauvais cœur (v. 7-8). Il y avait même une conjuration entre les hommes de Juda (v. 9), c’est-à-dire une résistance délibérée aux appels pressants de Dieu à la repentance. Pour cette raison, Dieu dit à Jérémie de ne plus intercéder pour ce peuple (v. 14). Le jugement devait d’abord être exécuté avant qu’un rétablissement soit possible.
Dieu appelle toutefois son peuple « mon bien-aimé »
(v. 15), à cause des promesses faites à leurs pères. Mais Dieu ne peut supporter une telle attitude hypocrite. Cependant, le peuple de Dieu demeure pour lui l’olivier des promesses (v. 16). L’apôtre Paul fait allusion à ce verset pour montrer que Dieu n’a pas rejeté Israël pour toujours, mais qu’il saura accomplir ses promesses en greffant à nouveau sur l’olivier les branches qui ont été retranchées (Rom. 11 :23).
Jérémie découvre que ses proches méditent contre lui « de mauvais desseins », alors qu’il est au milieu d’eux « comme un agneau familier » (v. 19). Un croyant fidèle rencontrera l’incompréhension, même de la part des sacrificateurs de sa propre ville ! Les sacrificateurs d’Anathoth en voulaient à la vie de Jérémie, en souhaitant qu’il ne prophétise plus. Il devait apprendre à confier sa cause au Seigneur, le juste Juge (v. 20-21).