En l’année 538 av. J.-C. , Babylone était au faîte de sa gloire. Aux environs de l’an 540, de graves troubles agitaient l’empire dont le roi Nabonide, qui avait succédé à Nebucadnetsar, devait s’occuper. Belschatsar, son beau-fils et petit-fils de Nebucadnetsar, occupait la deuxième place dans l’empire en tant que co-régent. C’est pourquoi il promit non pas la deuxième place, mais la troisième, à celui qui pourrait interpréter le texte qu’une main inconnue avait gravé sur la muraille.
Belschatsar ne manifestait aucune crainte de Dieu, se livrait à la débauche et alla jusqu’à commettre un sacrilège : lors d’un festin, il fit apporter les vases d’or du Temple, et ses grands, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire. Cet excès allait déclencher la colère et le châtiment de Dieu. C’est ce que le prophète Jérémie avait d’ailleurs annoncé : « Quand ils seront échauffés, je les ferai boire, je les enivrerai, pour qu’ils… ne se réveillent plus, dit l’Eternel » (Jér. 51 :39).
Daniel donne l’explication de l’écriture gravée sur la muraille :
« Compté, compté » : Dieu connaît la longueur de notre vie, en comptant les années depuis le jour de notre mort ! Le compte à rebours allait s’arrêter pour Belschatsar !
« Pesé » : Belschatsar était considéré comme léger par Dieu.
« Divisé » : Le royaume allait être remis aux Mèdes et aux Perses. Le jugement est arrêté ! La nuit même, Belschatsar est tué et Babylone est prise. C’est l’accomplissement de la prophétie de Jérémie : « L’Eternel ravage Babylone » (Jér. 51 :53-57).