Le prophète Osée emploie le langage judiciaire pour lancer l’accusation de Dieu contre Israël : « L’Eternel a un procès avec les habitants du pays, parce qu’il n’y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays » (v. 1). Au lieu de se repentir, le peuple cherche a se justifier ou nie ses fautes. C’est pourquoi Dieu doit déclarer : « Mais que nul ne conteste » (v. 4).
Le peuple de Dieu est détruit parce qu’il lui manque la connaissance de Dieu ! Il doit lui ôter le sacerdoce, alors que c’était son intention première de faire de tout son peuple un royaume de sacrificateurs (Ex. 19 :6). Ils étaient sous l’influence de « l’esprit de prostitution » qui fait perdre le sens (v. 11-12). La prostitution « sacrée » faisait partie intégrante de leurs pratiques idolâtres (v. 13). Dieu refusait de punir les femmes adultères, car c’étaient les hommes qui les incitaient à un tel comportement et qui eux-mêmes donnaient l’exemple en fréquentant des prostituées (v. 14). Le sort des dix tribus est maintenant arrêté. Il est trop tard pour entrer en discussion ! C’est le résultat de l’absence de crainte de l’Eternel. Le peuple d’Israël est devenu semblable à « une génisse indomptable » (v. 16). Il va être rejeté, c’est-à-dire conduit en captivité en Assyrie. Dieu engage maintenant Juda à ne pas suivre le même exemple : « Que Juda ne se rende pas coupable. » Il ne doit pas participer aux festivités idolâtres de Guilgal et Beth-Aven, où le peuple se réclame encore de la présence de l’Eternel en disant : « l’Eternel est vivant » (v. 15), ce qui est une abomination à ses yeux !