Quel changement a été opéré en Habakuk. Il peut déclarer : « Eternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé » et au lieu de poser d’autres questions, il prie : « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Eternel ! » (v. 1-2). Dieu va accomplir son œuvre dans la colère, mais en même temps avec compassion ! N’oublions pas que notre Dieu est juste et miséricordieux. Ces deux vertus le caractérisent et sont toujours présentes !
S’il a pu délivrer son peuple d’Egypte, en ouvrant la mer Rouge et en asséchant le Jourdain pour laisser passer Israël (v. 8, 15), il va non seulement juger son peuple, mais en fin de compte le délivrer (v. 13).
Habakuk a entendu la parole du Seigneur et ses entrailles en sont émues (v. 16). Il doit maintenant « attendre le jour où l’oppresseur marchera contre le peuple » (v. 16). Il sait que « le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien. Le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables ». Il pourrait être déprimé et baisser les bras, mais il exerce sa foi et déclare : « Toutefois, je veux me réjouir en l’Eternel. Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut » (v. 18). Il s’agit d’engager notre volonté, de choisir de tourner nos regards et nos pensées vers le Seigneur et de nous réjouir en lui. Nous expérimentons alors qu’il est notre force et qu’il rend nos pieds semblables à ceux des biches (v. 19). Il nous fait marcher sur nos lieux élevés, plutôt que de sombrer dans le découragement !