Le résultat de la collaboration avec le Seigneur dans ce troisième groupe, c'est la jouissance de la bénédiction du Seigneur à Jérusalem. Mais pour expérimenter cette bénédiction, il y a une condition à remplir. Il nous faut craindre le Seigneur. Il n'est pas dit: « Heureux tout homme qui fait quelque chose pour le Seigneur », ou « Heureux tout homme qui croit », mais « Heureux tout homme qui craint l'Eternel » (v. 1). Il est très sain que nous n'aimions pas seulement le Seigneur, mais que nous le craignions aussi. Oui, nous l'aimons, notre bouche est pleine de cris de joie, nous nous réjouissons de lui, mais nous devons monter plus haut et apprendre à le craindre.
Celui qui craint le Seigneur ne fait pas n'importe quoi. Pourquoi est-ce sain pour nous de le craindre? Parce que la chair est toujours avec nous! Peu importe à quelle marche nous sommes parvenus, la chair est toujours présente. Ne pensez pas que le danger que votre chair se manifeste n'existe plus. Dans Philippiens, Paul a écrit que nous sommes ceux qui « ne mettons point notre confiance en la chair » (Phil. 3:3). Dans 2 Corinthiens, ce même Paul témoigne que le Seigneur a mis une écharde dans sa chair pour qu'il ne s'enorgueillisse pas à cause des révélations très élevées qu'il avait reçues. Nous devons apprendre à craindre le Seigneur. Il est Dieu!
Il ne s'agit pas d'une crainte malsaine. Plus nous le connaissons et plus nous l'aimons, plus nous reconnaissons aussi qu'il est un feu dévorant que nous devons craindre. Nous allons avoir pour lui un véritable respect. Ne pensons pas que, puisque nous avons tellement d'expériences, nous ne courons plus aucun risque. Pensez à Moïse qui a conduit le peuple pendant quarante ans dans le désert; à la fin, qu'est-il arrivé? Il n'a pas prêté attention à l'ordre que Dieu lui donnait. Si Josué avait commis cette faute, cela aurait vraisemblablement été moins grave parce qu'il était beaucoup plus jeune. Mais quand Moïse a frappé une deuxième fois le rocher, cela lui a coûté le bon pays. Que répondre à Dieu? Qu'il est injuste de faire cela à un homme dont la Parole témoigne qu'il était fidèle (Héb. 3:5) et qui est même une image de Christ? Nous n'avons rien à dire: Dieu est Dieu. Peu importe la cause du geste de Moïse, il n'a pas pu entrer dans le bon pays. Nous devons reconnaître qu'on ne se moque pas de Dieu. Il est Dieu. Nous lui devons la crainte et le respect. Ne faisons pas n'importe quoi. Plus nous grandissons dans la vie spirituelle, plus nous reconnaissons que Dieu est plein de majesté. Tous ceux qui le voient doivent se prosterner. Quand il apparaît, il y a des éclairs et le bruit du tonnerre.
Trop souvent, nous ne connaissons Dieu que sous un aspect, à savoir qu'il est plein d'amour. Mais nous devons connaître aussi l'autre aspect! Si nous sommes habités de cette crainte, nous ne pourrons pas agir n'importe comment. Certaines actions entraînent son châtiment. Le Seigneur qui siège sur le trône est plein de gloire. Il est très important pour nous de le connaître de plus en plus tel qu’il est. C'est une protection pour chacun d'entre nous. Pourquoi devons-nous mettre en œuvre notre salut avec crainte et tremblement (Phil. 2:12). A cause de notre chair Oui, dans l'Eglise il doit aussi y avoir de la crainte et des tremblements! Sinon, à la fin, chacun fera ce qui lui semble bon. « Heureux tout homme qui craint l'Eternel, qui marche dans ses voies! » (v. 1).