Si parfois nous n'avons pas de paix, c'est parce que nous portons encore la chair empoisonnée par le serpent dans notre moi, peu importe depuis combien de temps nous sommes déjà dans l’Eglise. Nous ne sommes pas encore sauvés à la perfection, c’est pourquoi nous faisons encore des fautes. Nous avons donc besoin du Seigneur en tant que notre offrande pour les transgressions, afin d'être purifiés de nos actes, mais aussi de l'offrande pour le péché, afin que la racine soit traitée et que nous ne répétions pas les actions concernées. Les Chinois disent qu'il ne suffit pas de tondre l'herbe, car elle repoussera au printemps ; il faut arracher la racine.
Nous ne confessons pas seulement nos péchés, nous offrons aussi l’offrande pour le péché, afin de mettre un terme à ce corps du péché, comme le dit l’Epître aux Romains (Rom. 6:6, 12). Sinon, nous ne faisons que couper sans cesse quelques feuilles qui repoussent sans interruption.
S’il y a deux offrandes – une pour les transgressions, une autre pour la nature du péché – c’est que la première purifie des péchés commis, et que la seconde traite la racine. Ne pensez pas qu’avec les années passées dans la vie de l’Eglise, vous n’avez plus besoin de ces deux offrandes ! Plus vous grandissez dans le Seigneur, plus vous recevez de lumière, plus vous êtes aussi effrayés par ce que vous découvrez en vous. Au début, sur le seuil de la porte, vous ne voyez encore que la surface, mais en passant devant les chambres des gardiens, ce qui est caché sous la surface est de plus en plus exposé. Qu’est-ce qui est le pire : ce qui est superficiel ou ce qui est caché ? Ce qui est caché est le plus grave ! Si vous souffrez seulement d’une carie, un traitement rapide chez le dentiste suffit, mais si le mal est plus profond, il nécessite en fin de compte de traiter la racine elle-même. Si vous continuez à négliger le mal, on devra à la fin vous ôter la dent !
Ainsi, plus nous entrons dans cette porte, plus nous sommes traités, guéris, sauvés, amenés à la perfection et transformés en l'image du Seigneur. Ne pensez pas que ce travail soit déjà terminé en vous. Si les frères et sœurs plus âgés commettent des fautes ou des péchés, cela cause plus de dommages dans l'Eglise que les fautes des jeunes gens ! Frères, plus nous mûrissons et vieillissons, plus nous devons aussi prier : « Seigneur, éclaire-moi, expose-moi, sauve-moi, pas seulement à cause de moi-même, mais à cause des saints, à cause de l'Eglise. » Si ce qui est caché en profondeur dans notre cœur n'est pas traité, cela peut causer de grands dommages.
C’est pourquoi les chambres des gardiens ne sont pas là pour la beauté de la porte et sa décoration, mais pour le traitement et la guérison de ceux qui entrent. En quelque sorte, les gardiens sont aussi des médecins. Un médecin expose la nature de la maladie afin de préparer le médicament approprié et vous guérir. Voilà pourquoi nous traversons de telles portes.
D'une part, nous sommes déjà entrés ; d'autre part, nous nous tenons dans le processus de traitement et de transformation, tout comme Paul, qui a couru la course jusqu'à la fin. Les portes nous parlent du salut, et dans la porte intérieure (qui est la continuation de la porte extérieure), nous voyons de plus en plus de transformation.