« Existant en forme de Dieu, il n'a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher » (Phil. 2:6). Il a abandonné la gloire du Père et s’est humilié. C’est absolument unique et extraordinaire. Nous vivons souvent comme si cela allait de soi. Non ! Le Créateur, le Dieu illimité, s’est humilié lui-même, jusqu’à demeurer neuf mois dans le corps de Marie pour finalement naître comme vous et moi, à la différence qu’il est né dans une étable, alors que la plupart d’entre nous sommes nés dans un hôpital. N’avait-il pas d’autre choix ? Il est le Créateur, tout lui appartient ; mais c’était sa volonté que cela se passe ainsi.
Il s’est humilié et est devenu un homme, et même un serviteur, un esclave. Et pourtant, cet homme est en même temps Dieu ! Nous pouvons difficilement nous le représenter. Si nous avions eu le choix, nous serions volontiers nés dans la famille d’une personne importante et respectée de tous. Mais que nous dit Esaïe 53 de la venue du Messie ? « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Eternel ? Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée ; il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas » (v. 1-3). Sommes-nous prêts à devenir de telles personnes ? Nous avons tous bien meilleure apparence que Jésus. Mais le Dieu tout-puissant est devenu un tel homme. A l’encontre du Seigneur, nous, les croyants, aimerions être appréciés dans l’Eglise, avoir une haute position et être connus de beaucoup de gens, loin à la ronde. Pourquoi ne voulons-nous pas apprendre de lui ? Ceux qui, sur la base des prophéties d’Esaïe d’autres prophètes attendaient la venue du Messie, pensaient qu’il devait évidemment se présenter comme un grand roi. Mais vu qu’il est venu comme un homme méprisé, les Juifs ne l’ont pas reconnu. Leur déception était grande, parce que Jésus ne correspondait pas à leur conception du Messie. Nous avons un problème semblable : nous pensons que si nous croyons au Seigneur Jésus, nous allons expérimenter de grandes bénédictions. Certains imaginent qu’ils deviendront riches et que le Seigneur leur donnera le succès en tout. Mais voyez ce que Paul écrit dans la première partie de 2 Corinthiens 11, où il rapporte toutes les situations rencontrées par les apôtres : des naufrages, la faim, toutes sortes de dangers, de peines et d’oppressions, avec les soucis pour toutes les Églises ! Décririez-vous cela comme des bénédictions ? Que sont pour nous des bénédictions ? Des enfants sages, un bon travail ? Nous avons d’autres conceptions que le Seigneur.