Dimanche 26 mai

Lecture: Psaume 54; Matthieu 27

Le problème de l’âge présent

Le péché n’est pas le seul obstacle à l’édification de l’Eglise. Le Seigneur nous a déjà pardonné tous nos péchés, et il désire à présent que nous vivions par lui, afin qu’il édifie son Eglise à travers nous. Qu’est-ce donc qui l’en empêche ? Pourquoi y a-t-il encore tant de querelles parmi les enfants de Dieu, tant d’opinions et de préférences divergentes ? Il ne s’agit pas d’un problème de péchés et de transgressions, mais du problème du siècle présent. Paul parle dans Galates 1 du fait que le Seigneur est mort pour nos péchés : « afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Gal. 1 :4).

Et en quoi consiste au juste le siècle présent ? Il nous faut comprendre que ce siècle (aion en grec) est étroitement lié à notre humanité, à notre être tout entier. Si nous n’étions pas là, il n’y aurait pas non plus de siècle présent. Quand quelqu’un décède, l’attraction du monde cesse aussitôt. Ainsi donc, si nous voulons être arrachés du présent siècle, ce n’est pas ce dernier seulement qui doit prendre fin, mais nous-mêmes également. Le monde en tant que système, en tant que mode de vie et manière de se comporter, est tellement relié à notre chair. Il n’y aurait rien de beau ni de séduisant si nous n’avions des yeux pour le convoiter. Notre problème, c’est que nous voyons trop de choses. Ce n’est qu’après la mort de notre vieil homme que les liens du monde sont aussi brisés.