Jérémie sait qu’on ne doit pas contester avec Dieu, mais il a grand besoin de lui ouvrir son cœur. Comme Asaph, dans le Psaume 73 et Habakuk, au verset 13 du chapitre 1, Jérémie se pose des questions douloureuses et il est tourmenté, se demandant pourquoi les justes doivent-ils souffrir, tandis que les méchants prospèrent (Jér. 12 :1). Ceux-ci portent du fruit, alors que leur cœur est éloigné de Dieu (v. 2). Toutefois, Jérémie est heureux de savoir que l’Eternel le connaît, qu’il sonde son cœur et reconnaît qu’il est tout entier à lui (v. 3).
Jérémie se demande jusqu’à quand le pays sera dans le deuil (v. 4). Le Seigneur lui répond que s’il se fatigue en courant « avec des piétons », comment va-t-il pouvoir lutter « avec des chevaux » (v. 5) ? En d’autres mots, ce qu’il a enduré jusqu’ici est peu de chose à côté des rudes épreuves qui l’attendent. S’il est déjà à bout de forces maintenant, comment va-t-il supporter les épreuves à venir ? Nous aussi, nous devons nous fortifier dans la grâce du Seigneur face aux difficultés. La résistance peut venir de nos frères et sœurs dans le Seigneur et de notre propre famille. Le Seigneur dit à Jérémie de ne pas se réjouir si ceux-ci lui disent des paroles amicales, car derrière son dos, ils crient à pleine voix (v. 6). Ce qui est dit pour discréditer des frères et sœurs cause beaucoup de troubles dans l’Eglise. Un tel comportement amène le Seigneur à délaisser son héritage et à exercer son jugement (v. 7-14), avant de pouvoir à nouveau faire preuve de compassion, si on est prêt à écouter sa voix (v. 15-17).