Ce chapitre nous ramène 4 ans plus tôt que le récit du chapitre précédent (25 :1 ; 26 :1), alors que Dieu avait dit à Jérémie de se tenir dans le parvis de la maison de Dieu et d’annoncer au peuple toutes ses paroles, en spécifiant : « n’en retranche pas un mot » (26 :2). Celui qui a la fonction d’annoncer la Parole de Dieu peut être tenté d’en retrancher quelques mots, sachant qu’ils ne seront pas reçus favorablement par ceux qui ont « la démangeaison d’entendre des choses agréables » (2 Tim. 4 :2-3).
L’espoir de l’Eternel est que le peuple écoute et qu’ils reviennent « chacun de leur mauvaise voie ». Il déclare qu’il est alors prêt à « se repentir » du mal qu’il avait pensé leur faire à cause de leur méchanceté (26 :3). D’autre part, Dieu annonce que si le peuple ne se repent pas, sa ville deviendra un sujet de malédiction (v. 6). Les religieux et tout le peuple ne reçoivent pas la parole de Jérémie, mais déclarent qu’il mérite la mort. Devant les chefs du peuple, les sacrificateurs tordent les paroles de Jérémie pour le faire mourir. Mais le Seigneur veille sur lui, car il n’a pas encore terminé son ministère. Jérémie est prêt à mourir, mais il leur rappelle qu’ils se chargeraient alors du sang innocent. Dans sa souveraineté, Dieu suscite de hauts fonctionnaires qui vont prendre la défense de Jérémie, en rappelant que le prophète Michée avait, lui aussi, averti le peuple et que le roi Ezéchias l’avait écouté (v. 16-24).