« Le vestibule avait une longueur de vingt coudées et une largeur de onze coudées ; on y montait par des (ou : dix) degrés. Il y avait des colonnes près des poteaux, l’une d’un côté, et l’autre de l’autre » (Ez. 40:49). Les deux colonnes montrent que le témoignage du Seigneur est solide, éternel et ne sera jamais renversé. D’autre part, nous n’en connaissons pas les mesures. Dans le temple de Salomon (1 Rois 7:21), les deux colonnes portaient le nom de Boaz (« la force est en lui ») et de Jakin (« il affermit »). Mais ici, dans le livre d’Ezéchiel, elles n’ont pas de nom.
Voulez-vous vous faire un nom pour vous-mêmes ? Beaucoup de gens voudraient se faire un nom ! Mais ici, nous voyons deux colonnes qui n’ont pas de nom. Que préférez-vous : avoir le nom d’être vivants et être en réalité morts (comme l’Eglise à Sardes), ou être vivants sans porter de nom ? C’est souvent le cas : si quelqu’un a le nom, la réputation, d’être vivant, la plupart du temps il est mort ! Etre un ancien, ce n’est ni une position ni un honneur. Lorsque le Seigneur est venu sur cette terre, il ne portait pas de vêtements somptueux. Les hommes aiment devenir grands, connus, et se faire un nom. Mais nous ne sommes rien ! Paul a dit de lui-même dans 1 Corinthiens 3:5 : « Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul ? »
Certes, il est bon d’être une colonne dans la maison du Seigneur, de ne pas pouvoir être si facilement déplacé : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus » (Apoc. 3:12). Mais n’oublions pas que ces colonnes n’ont pas de nom. Personne ne va s’arrêter pour les contempler. Elles ne sont pas un but à atteindre ; elles nous encouragent à ne pas rester à l’entrée, mais à pénétrer dans la maison.