Au lieu de se tourner vers Dieu, ils l'ont abandonné, lui ont même tourné le dos et se sont retirés en arrière ; ils sont tombés. C'est pourquoi Dieu leur a dit : « Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes ?... » (v. 5a). A ce stade, même si Dieu les avait frappés de plus de coups, ils ne se seraient pas tournés vers lui.
Le livre d’Esaïe s’ouvre avec la description de cette terrible situation. Il ne perd pas son temps en paroles vaines, mais en vient directement à l’essentiel : « La tête entière est malade... » (v. 5). Cela commence par la tête ; « ... tout le coeur est souffrant (ou : sans force) » (v. 5). A la fin, le corps tout entier est affaibli, il ne peut plus avancer. « De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile » (v. 6). Esaïe est un poète remarquable ; ses écrits sont très poétiques en hébreu. Pouvons-nous imaginer comment fonctionne un corps dans l’état qu’il décrit, avec de telles blessures et contusions, et des plaies qui n’ont pas été soignées ? Le Seigneur parlait à son peuple comme un Médecin.