L’Eternel s’adresse à Esaïe et lui demande de dénoncer avec force – de crier à plein gosier – la désobéissance de son peuple, dont le formalisme religieux se manifeste par des jeûnes inappropriés (v. 1). Leurs jeûnes étaient hypocrites et débouchaient sur des conflits et des querelles (v. 4), ce qui excluait toute possibilité d’adresser une prière authentique à Dieu. En réalité, le jeûne implique une repentance réelle avec ses conséquences : l’humilité et une attitude pleine d’humanité. « Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement… et la gloire de l’Eternel t’accompagnera. Alors tu appelleras, et l’Eternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, si tu cesses de montrer du doigt… » (v. 8-9). Le vrai jeûne consiste à se repentir devant le Seigneur et à cesser de montrer du doigt les autres, en rappelant leurs manquements. Si nous renonçons aux gestes menaçants et aux discours injurieux, nous expérimenterons la gloire du Seigneur et il répondra à nos prières ! C’est le genre de jeûne auquel il prend plaisir ! Dieu sera alors toujours notre guide (v. 11).
« Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines… on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable… Et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Eternel » (v. 12-14). Le vrai jeûne consiste à s’humilier devant le Seigneur et à ne pas suivre nos propres voies. Il en résulte une œuvre de restauration sur les ruines, le Seigneur est glorifié et nous trouvons notre joie en lui.