Hanania a la prétention de parler au nom du Seigneur et déclare : « Ainsi parle l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël : Je brise le joug du roi de Babylone ». (v. 1-2). Il affirme que tous ceux qui étaient déjà partis en captivité et tous les ustensiles dérobés dans la maison de l’Eternel allaient être de retour à Jérusalem, dans un délai de deux ans (v. 3-4). Jérémie se contente de répondre devant tous : « Amen ! Que l’Eternel fasse ainsi ! ». Combien le prophète Jérémie aurait souhaité qu’une telle déclaration soit crédible ! Mais il savait bien que cela n’était pas possible parce qu’il n’y avait aucune repentance du côté de Juda. Jérémie rappelle un principe crucial concernant un vrai prophète : « c’est par l’accomplissement de ce qu’il prophétise qu’il sera reconnu comme véritablement envoyé par l’Eternel » (v. 9).
Hanania devient plus arrogant encore. Il ôte le joug que le prophète Jérémie porte autour du cou et le brise. Puis, il déclare à nouveau de façon présomptueuse : « Ainsi parle l’Eternel : c’est ainsi que, dans deux années, je briserai de dessus le cou de toutes les nations le joug de Nebucadnetsar » (v. 11). Jérémie ne cherche pas à défendre sa réputation personnelle ou à attirer l’attention du peuple par des paroles convaincantes. Il s’en va sans rien dire (v. 11). Il laisse à Dieu le soin d’établir la vérité. Le Seigneur lui adresse alors la parole, en ces mots : « Va, et dis à Hanania… l’Eternel ne t’a pas envoyé et tu inspires à ce peuple une fausse confiance… tes paroles sont une révolte contre l’Eternel » (v. 13-16). « Et Hanania, le prophète, mourut cette année-là » (v. 17).