Lorsque l’Eternel fait grâce et diffère l’exécution de son jugement, la colère de Jonas éclate ! Et il déclare : «Ah ! Eternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ? » Et l’Eternel lui répond : « Fais-tu bien de t’irriter ? » Que Jonas ait eu de telles pensées lors de sa première mission est déjà surprenant, mais qu’elles subsistent après ce qu’il vient de vivre paraît inconcevable. Sa volonté avait été brisée lorsqu’il avait été jeté à la mer, mais il semble que son cœur naturel reste le même. Il courbe la tête comme un jonc sous la tempête, mais la relève après son passage (Es. 58 :5). Ne sommes-nous pas parfois semblables à lui ?
A la décharge de Jonas, il faut se souvenir qu’il avait été envoyé vers le roi Jéroboam, qu’il lui avait annoncé la bonne nouvelle du rétablissement des frontières du pays, mais que cette bonne nouvelle n’avait pas produit de changement durable chez lui (2 Rois 14 :25). Jonas pensait que le peuple de Ninive allait peut-être se repentir, mais qu’ensuite, il retournerait à ses mauvaises voies. En voyant l’irritation de Jonas, celle d’un cœur mécontent, et pour le soulager, Dieu lui procure un peu de bien-être par l’ombre du ricin. Jonas apprécie aussitôt ce réconfort, mais pas un mot de reconnaissance ne sort de sa bouche. Qu’en est-il de nous ? Lui montrons-nous notre reconnaissance ? Le lendemain, Dieu fait venir un ver et fait souffler un vent chaud. Dieu doit le reprendre face à sa réaction. Le fait que Jonas ait écrit son histoire montre qu’en fin de compte, il a reconnu son erreur et son manque de gratitude !