Le roi Ozias venait de mourir, lépreux, car il s’était élevé contre l’Eternel. Esaïe eut alors une révélation du Seigneur, assis sur un trône très élevé et entouré des séraphins qui criaient l’un à l’autre : « Saint, saint, saint est l’Eternel des armées » (v. 1-3). Son propre état lui apparaît aussitôt et il s’écrie : « Malheur à moi … car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi » (v. 5). Dès qu’il a confessé son iniquité qui vient du cœur et souille l’homme, l’un des séraphins touche sa bouche avec une pierre ardente prise sur l’autel (une image de la croix où le Seigneur a accompli la purification de nos péchés).
Le Seigneur peut alors lui faire entendre sa voix : « Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis ; Me voici, envoie-moi » (v 8). Esaïe doit alors dire au peuple : « Vous entendrez, et vous ne comprendrez point ; vous verrez et vous ne saisirez point » (v. 9). Le prophète demande ensuite : « Jusqu’à quand Seigneur ? ». Et il répond : « Jusqu’à ce que les villes soient dévastées » (v. 11). Il ne s’agissait pas d’une mission facile et agréable à remplir ! La même parole peut soit toucher les cœurs si ceux-ci sont ouverts, soit les fermer encore plus s’ils sont déjà endurcis. Cette parole d’Esaïe s’est aussi accomplie lorsque des Juifs ne crurent pas, malgré les miracles du Seigneur (Jean 12 :40) ou que les Juifs de Rome ne crurent point aux paroles de Paul (Actes 28 :23-27). Toutefois, le chapitre 6 d’Esaïe annonce une bonne nouvelle après le jugement : « comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand ils sont abattus, une sainte postérité renaîtra de ce peuple » (v. 13).