L’Eglise est née par la résurrection, et elle est aussi édifiée en résurrection. Cela signifie que tout ce que nous évoquions auparavant devait être crucifié à la croix et y rester. La croix du Seigneur est assez grande pour tout inclure. Alors seulement l’Eglise peut apparaître. Aujourd’hui, il s’agit de veiller à ce que l’Eglise ne soit détruite par aucune de ces choses : la religion, le monde, le moi, le vieil homme. Ces choses doivent rester à la croix, pour que l’Eglise puisse être édifiée en résurrection.
Et le Seigneur veut annoncer le nom de son Père non seulement à ses frères, mais aussi à l’assemblée. Au verset 24, il poursuit : « Vous qui craignez l’Eternel, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le ! » Qui d’autre que lui voudrions-nous glorifier dans l’Eglise ? Faut-il nous glorifier, comme le faisaient les Pharisiens, les Sadducéens et les scribes ? Nous voulons le glorifier lui seul, puisque c’est lui seul qui a payé le prix.
« … Tremblez devant lui, vous tous, postérité d’Israël ! » Nous tremblons aussi, c’est-à-dire que nous redoutons de faire du tort à l’Eglise, et nous résistons à tous ceux qui se dressent contre l’Eglise et qui veulent la renverser.
Dans ce passage, le psalmiste exhorte non seulement la postérité d’Israël, mais aussi la postérité de Jacob. Il parle de nous. Jacob est notre nom. Ne sentons-nous pas, en bien des occasions, que nous sommes Jacob ?
Verset 25 : « Car il n’a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, et il ne lui cache point sa face ; mais il l’écoute quand il crie à lui. » Nous sommes ces malheureux, les misérables à qui il ne cache point sa face, qu’il écoute quand ils crient à lui. Ainsi le verset 2 ne nous concerne pas. Nous ne pouvons pas dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Dieu dirait : « mon pauvre enfant, je ne t’ai pas abandonné. » Tu n’es pas qualifié pour citer ce verset pour toi-même. J’ai abandonné Jésus, mais pas toi. » Non, notre Dieu et Père ne nous abandonne plus aujourd’hui, ni nous, ni l’Eglise. C’est nous tout au plus qui pouvons l’abandonner, mais pas l’inverse.
Verset 26 : « Tu seras dans la grande assemblée l’objet de mes louanges ; j’accomplirai mes vœux en présence de ceux qui te craignent. » Le Seigneur loue le Père dans l’assemblée. En fait, l’Eglise est un cadeau de Dieu à son Fils. Dieu a préparé une merveilleuse Epouse pour son Fils et cela réjouit le Père. Lui, le meilleur Père de tout l’univers, est aujourd’hui en train de préparer pour son Fils une Epouse glorieuse. Dans le Psaume 68, nous allons voir plus tard comment Dieu délivre d’une génération perverse des hommes et en fait des dons à son Fils en ascension. De cette façon, le Fils obtient une Epouse et Dieu une postérité. Ainsi, nous sommes tous gagnants : le Père, le Fils et nous ; et Satan est perdant.
Verset 27 : « Les malheureux mangeront et se rassasieront, ceux qui cherchent l’Eternel le célébreront. Que votre cœur vive à toujours ! »
La vie de l’Eglise n’est-elle pas merveilleuse ? Un jour, nous aurons accompli le dessein de Dieu et nous régnerons avec notre Seigneur. Le Seigneur a été donné comme Tête sur toutes choses à l’Eglise. Lorsque les temps seront accomplis, Dieu soumettra tout ce qui est dans les cieux et sur la terre à Christ comme Tête, et nous-mêmes, en tant que son Corps, son Epouse, nous hériterons avec lui, nous régnerons avec lui et nous administrerons l’univers infini. Quel avenir merveilleux !