« On me donna un roseau semblable à une verge, en disant : Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent » (Apoc. 11:1). Non seulement le temple et l'autel doivent être mesurés, mais aussi ceux qui y adorent ; quand avez-vous été mesurés pour la dernière fois ? Croyez-vous que Dieu vous mesurera avec un tel roseau, si vous vivez dans votre vieil homme ? Il vous mesurera plutôt comme il a mesuré Belschatsar : « Compté, compté, pesé, et divisé... Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger » (Dan. 5:25, 27). Si votre chair et votre homme naturel devaient être pesés, ils seraient trouvés trop légers. Dieu ne prendra pas la peine de mesurer notre vieil homme, cela n'en vaut pas la peine. Si je sais que tel ou tel meuble va être jeté demain, je ne vais pas m'appliquer à le mesurer une dernière fois.
Si nous ne revêtons pas le nouvel homme et ne vivons pas Christ, Dieu n'a pas besoin de nous mesurer. Si comme Paul, vous avez cette conscience : « Pour moi, vivre c'est Christ », alors tout ce que vous faites ou dites sera aussi mesuré. Vos paroles viennent-elles de Christ ou sont-elles issues de l'homme naturel ? Il est facile de critiquer ; mais vos critiques ont-elles été mesurées par le Seigneur ? A-t-il approuvé ce que vous dites ? Est-ce que cela édifie ou est-ce que cela détruit à la fois les autres et vous-mêmes ? Nous sommes pour l'édification de l'Eglise, et non pour sa destruction. Tous les frères et soeurs sont de précieux matériaux pour l'édification, et nous devons prendre garde de ne pas les maltraiter. Dans Apocalypse 18:9, 11 et 18, nous voyons que certains pleureront sur la destruction de la grande Babylone ; pourquoi ne pleurez-vous pas quand la maison de Dieu subit des dommages ? Nous sommes ici pour l'édification de l'Eglise, et chaque membre est saint, digne, et précieux. Il faut que le Seigneur réveille notre sensibilité, mais ce n'est possible que si nous apprenons à vivre par Christ, à revêtir le nouvel homme. Comment pouvons-nous nous permettre de parler parfois si légèrement, d'exprimer avec présomption notre propre jugement et nos critiques ? Ne soyez pas trop prompts à parler, car vos pensées et vos paroles doivent être mesurées, de même que votre marche et vos actions, surtout dans la maison du Seigneur. La mesure, c'est la justice, la sainteté et la gloire de Dieu. Ce que vous faites et dites, est-ce glorieux et céleste ? Est-ce que cela bâtit ou est-ce que cela détruit ? Quand quelque chose a été détruit, il n'est pas facile de le reconstruire de manière à ce qu'on ne voie plus du tout d'interstice. Même si ce n'est pas impossible, il n'est pas facile de restaurer une relation endommagée.
C'est pourquoi, la première nécessité, c'est que je sois d'abord moi-même mesuré par le Seigneur. Si vous êtes souvent mesurés par le Seigneur, vous ne serez pas trop prompts à mesurer les autres selon votre propre norme. Le Seigneur n'a-t-il pas dit que nous serons jugés selon la mesure avec laquelle nous aurons nous-mêmes jugé (Mat. 4:24) ?
Tout ce que nous disons ici est écrit dans la Parole ; lisez cela vous-mêmes, et surtout, mettez-le en pratique. L'essentiel n'est pas que nous en parlions seulement, mais que nous appliquions et expérimentions cette parole. Si vous êtes tellement rapides à mesurer, à voir la paille dans l’œil d'un frère, tout en vous estimant meilleurs que tous les autres, aveugles à la poutre qui est dans votre propre œil, il est très probable que vous ne soyez pas réellement mesurés par le Seigneur.
Il nous faut posséder réellement la crainte de mesurer l'Eglise selon n'importe quelle norme. Si chacun mesure à sa propre manière, alors l'un se plaint des louanges dans les réunions et s'en va à cause de cela ; un autre n'aime pas qu'on dise Amen à haute voix, un autre n'a pas de standard, mais ne se plaît simplement pas dans ce lieu. Les saints dans l'Eglise devraient peu à peu monter de plus en plus haut ; mais la gloire ne peut pas augmenter si nous ne bâtissons pas selon les mesures du Seigneur.